La multinationale française Alstom trace sa route et obtient un contrat à 2,8 milliards d’euros avec l’Allemagne afin d’équiper les lignes de métro de Hambourg. Le numéro deux mondial se frotte les mains. Dans un communiqué de presse publié ce mercredi 10 juillet et relayé par l’AFP, l’équipementier ferroviaire se targue d’un accord-cadre pour 374 rames de métro, parmi lesquelles 120 seront entièrement automatisées.
La Hamburger Hochbahn, soit la compagnie allemande des transports publics de Hambourg, veut s’équiper de la meilleure des façons. Ainsi, les nouvelles lignes se composeront de 120 rames automatisée, équipées de la technologie CBTC, à savoir le contrôle des trains basé sur la communication. Ce système est aujourd’hui observable dans la capitale française, avec les lignes 1 et 14 du métro parisien. Il permet un pilotage à distance depuis un centre de contrôle qui garantit alors une gestion plus efficace de la fréquence des trains.
Le grand port de l’Allemagne du nord se dotera alors d’une ligne dont la longueur avoisinera les 25 kilomètres et reliera 23 stations avec des intervalles entre les métros de 90 secondes. Un pari qui fait certainement rêver plus d’un Parisien. Selon les estimations d’Alstom, la ligne pourra assurer le transport de personnes en allant jusqu’à 270 000 passagers par jour.
En ce qui concerne sa production, elle restera cependant localisée en Allemagne. Ce sera l’antenne de Salzgitter en Allemagne qui offrira l’opportunité à ses salariés de profiter du besoin de main d’œuvre. Avec un début de fabrication en 2026, la livraison des premiers véhicules devrait se faire au début de l’année 2028, si les pronostics sont justes.
Tandis que son cours en Bourse s’effondrait de 38% en octobre dernier, cette nouvelle commande va offrir de quoi envisager l’avenir plus sereinement à Alstom. La courbe s’inverse pour reprendre avec une légère ascension. Rassurés, les marchés accordent plus de confiance au géant français, permettant au cours de l’entreprise de grimper de 5,17% le 10 juillet.
« Ce contrat est une étape importante pour Alstom », se félicite dans un communiqué Müslüm Yakisan, le président de la région DACH chez Alstom.
Cependant, les retards restent légion dans l’univers ferroviaire. En plus des célèbres retards sur les voies, qui rythment le quotidien de nombreux Français, il se trouve que le constructeur a aussi du retard sur la livraison de ses trains. La commande de la SNCF pour de nouveaux TGV, datée de 2018 et initialement prévue pour les Jeux olympiques, n’est finalement pas envisageable avant 2025.
France-Soir