Dénonciation, délation la guerre des chefs aura bien lieu ! Dans un communiqué publié mercredi soir, le comité local de l’Union Calédonienne de Païta souhaite partager ses réflexions sur la situation politique, économique et sociale du pays après l’insurrection du 13 mai 2024. Le comité estime que la situation est suffisamment préoccupante pour exiger de nouvelles orientations, voire des changements essentiels pour l’avenir du territoire.
L’assemblée reconnaît la gravité des événements qui ont eu des conséquences désastreuses sur le tissu social mais rappelle que, bien que regrettables, ces actions ont été sévèrement punies par la justice coloniale, avec la déportation des militants responsables, dans des prisons en métropole.
Face à cette crise qui perdure, il constate “avec beaucoup de réserve”, l’absence des élus de l’UC habituellement très présents sur les plateaux télévisés. Ils semblent aujourd’hui plus préoccupés par leur image que par la défense des populations.
L’occasion de souligner
Dans le cadre des procédures judiciaires en cours, la plupart des militants emprisonnés en métropole occupaient des postes rémunérés, notamment en tant que directeurs de cabinet du président du Congrès, Rock Wamytan et pour d’autres, comme collaborateurs de membres du gouvernement Mapou, notamment Gilbert Tuyenon.
Ces personnalités, en tant que supérieurs hiérarchiques, ne pouvaient ignorer les agissements de leurs subordonnés en faveur de l’insurrection, et nous sommes convaincus qu’ils en étaient les commanditaires. D’autant plus que tous ces individus perçoivent des indemnités mensuelles, prises en charge par les crédits budgétaires alloués aux élus.
La situation financière du territoire, déjà fragilisée avant le soulèvement populaire, a vu sa situation empirer jusqu’à créer un chaos économique visible aujourd’hui. Des secteurs essentiels comme les transports maritimes et terrestres sont gravement touchés […] Enercal est démantelée au profit d’une société concurrente, avec la complicité de certains élus.
La réaction violente de la jeunesse est condamnable, mais elle montre aussi l’échec collectif des élus, dont certains ont occupé plusieurs mandats sans répondre aux attentes.
Un renouvellement de notre classe politique est donc indispensable. Ce changement dépend de chacun de vous au sein de vos régions. Nous sommes responsables de ce que nous faisons, mais aussi de ce que nous ne faisons pas.
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Source Rédaction radiococotier.nc