Gérer un dossier de sinistre auprès d’une assurance, que l’on soit particulier ou professionnel, peut s’avérer complexe. Il est possible de faire appel à un expert d’assuré.
L’UFC-Que Choisir le recommande. « Nous conseillons de prendre un expert d’assuré, parce que le langage assureur est quand même un peu spécial », signale Gilles Vernier, président de l’association. La Chambre de commerce et d’industrie souscrit. « L’expert peut équilibrer le rapport entre les assureurs et les assurés. » La CCI a par ailleurs débloqué un fonds « pour aider à gérer les relations avec les compagnies ».
Le rôle d’un tel expert – qui se rémunère soit au forfait, soit avec un pourcentage sur les indemnisations futures – est « de défendre les intérêts de l’assuré », explique Stéphane Champromis, qui exerce la profession sur le territoire. « De faire contrepoids en ne laissant pas un non-professionnel seul face à un expert en assurance », ajoute Franck Defendini, expert en région parisienne venu proposer ses services en Nouvelle-Calédonie.
« SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE »
Le spécialiste assiste le client dans l’élaboration du dossier. « Cela peut être compliqué, notamment pour une entreprise, car il faut réunir de nombreux documents et informations, les factures, lister les marchandises, les stocks, évaluer les pertes d’exploitation, etc. » L’expert d’assuré étudie aussi le contrat en détail, vérifie qu’il soit respecté et, en cas « de désaccord avec l’assurance sur le chiffrage par exemple, est le mieux armé pour la négociation », ajoute Jean-Jacques Perraud, du métier depuis six ans.
L’objectif est simple : que l’assuré soit le mieux indemnisé possible dans le périmètre de son contrat. Le lien va même parfois au-delà. « On ne parle pas que de matériel, c’est aussi un soutien psychologique, raconte Franck Defendini. On essaie d’accompagner au mieux. »
Les besoins, manifestement, existent. « Depuis deux semaines, on est de plus en plus contactés par des gens qui nous font part de tracas ou nous interrogent à propos de l’exclusion de la garantie émeutes », témoigne Stéphane Champromis. La CCI a organisé un Rendez-vous de l’économie sur ce thème le 11 juillet, en présence de représentants du secteur. Et Franck Defendini a réalisé une présentation à la CPME. « Les questions sont très pratiques. Il s’agit de savoir comment ça va se passer, pourquoi les pertes d’exploitation ne sont pas prises en charge quand il n’y a pas de sinistre, par exemple les entreprises du bâtiment dont les carnets de commandes se sont soudainement vidés. Il y a de l’incompréhension et un sentiment d’injustice. »
DNC.NC