Selon The Guardian, les autorités australiennes ont indiqué avoir recensé des cas de grippe aviaire H7, une souche liée à des virus détectés chez les oiseaux sauvages d’Australie. Conséquence : les oeufs manquent dans les rayons de certains supermarchés.
Chez nos voisins du Pacifique, il est aussi difficile de s’approvisionner en oeufs mais pas pour les mêmes raisons. Si en Calédonie, c’est l’alimentation des poules et le transport qui posent problème, en Australie, c’est un virus qui décime les élevages.
La dernière épidémie de cette “Bird flu” remonte à 2021 pour les producteurs d’oeufs australiens. Les cas de 2024 ont été principalement repérés dans des fermes localisées dans le sud-est du pays, dans l’état de Nouvelle Galles du Sud, du Victoria et du Territoire de la capitale australienne.
D’après le média The Guardian, le virus résulte d’une interaction entre des poules et des oiseaux sauvages, principalement les canards. Les volatiles élevés en plein air, hors des cages, sont ainsi plus vulnérables. Un problème pour deux grandes chaînes locales de supermarchés et le fast-food américain aux arches dorés, puisque ces entreprises servaient principalement des oeufs fermiers, dit aussi « free-range eggs. »
Dr Michelle Wille, une chercheuse à l’Université de Melbourne, indique que contrôler ce virus est un « vrai challenge » car il est difficile d’empêcher les oiseaux sauvages d’entrer en contact avec les volailles qui sont en plein air.
La plupart des supermarchés ont donc plus de difficultés à s’approvisionner. Sur le plan sanitaire, les autorités australiennes ont une tolérance zéro. Conséquence du virus qui se propage : l’abattage d’environ deux millions de poules. Mais le manager d’une des plus grosses productions d’oeufs en Australie indique qu’il y a encore plus de 21 millions de poules pour approvisionner le pays. « L’approvisionnement local ne s’effrondre pas » rassure Rowan McMonnies.
En prévention, les supermarchés des trois états concernés ont réduit le nombre de boîtes d’oeufs à l’achat par les consommateurs à deux maximum. De son côté, le fast-food américain, très populaire en Australie, a réduit d’une heure le service de son petit-déjeuner.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, deux autres virus se répandent à l’échelle de la planète et sont très surveillés par l’OMS. D’abord, le H5N1, une souche très contagieuse qui touche depuis quatre ans d’autres filières de production aux Etats-Unis. C’est celui-ci qui inquiète principalement les scientifiques.
D’après l’AFP, l’OMS a appelé fin juin à renforcer le réseau mondial de détection du H5N1, qui peut infecter un grand nombre d’espèces animales. Les experts s’inquiètent du nombre grandissant de mammifères touchés et craignent qu’une forte circulation ne facilite une mutation du virus qui lui permettrait de passer d’un humain à un autre.
Si le H5N1 commençait à se propager d’une personne à l’autre, le monde serait probablement à nouveau submergé. Cela pourrait même être potentiellement plus désastreux que le Covid.
Helen Clark, ancienne coprésidente d’un groupe conseillant l’OMS
Autre virus : le H5N2, pour lequel des cas ont été découverts en début d’année chez des volailles d’élevage, au Mexique. C’est d’ailleurs là qu’en juin, un premier cas mondial de décès humain dû à la grippe aviaire de type H5N2 avait été confirmé par l’Organisation mondiale de la Santé. Aucune transmission à l’homme n’avait jusqu’à présent été attestée.
Outre-mer la 1ère – nouvelle calédonie