Selon le compte X d’Elon Musk, propriétaire du réseau social, la Commission européenne (CE) lui aurait fait une proposition en sous-main : un accord secret qui permettait de censurer certains comptes, en échange d’une exemption d’amende sur son système de vérification par coche bleue, qui contrevient aux normes numériques européennes.
Un échange de bons procédés que dénonce aujourd’hui le milliardaire, en le refusant et en le signalant dans un post daté du 12 juillet dernier, venu répondre à Margrethe Vestager, la vice-présidente de la Commission Européenne pour une Europe adaptée à l’ère numérique et commissaire à la Concurrence. Il signale être le seul à l’avoir refusé, contrairement à d’autres plateformes qui ont accepté la proposition européenne :
The European Commission offered 𝕏 an illegal secret deal: if we quietly censored speech without telling anyone, they would not fine us.
The other platforms accepted that deal.
𝕏 did not. https://t.co/4lKsaRsYoA
— Elon Musk (@elonmusk) July 12, 2024
Selon la Commission européenne, le réseau social X ne serait pas en conformité avec son Acte sur les Services Numériques (DSA), la nouvelle loi européenne votée en 2022 qui encadre le marché numérique. À travers cette loi, l’institution souligne des problèmes de transparence avec la plateforme, ainsi que des pratiques de vérifications trompeuses et un accès aux données opaques qui ne permet pas aux chercheurs d’effectuer leurs études comme ils l’entendent.
Sans équivoque, le dirigeant affirme que l’accord était présenté de telle sorte que « si nous censurions discrètement des propos sans en parler à qui que ce soit, ils ne nous infligeraient pas d’amende. » Sans surprise, il brandit le tweet pour en souligner l’hyprocrisie et préfère risquer les amendes plutôt que laisser l’Union européenne lui dicter sa conduite, d’autant que la liberté d’expression totale a toujours été son cheval de bataille.
Sur X, d’autres internautes ont réagi. Parmi eux, la député européenne du Rassemblement National, Virginie Joron, s’est indignée : « Après l’UE du chantage, l’UE de la censure ! Le DSA était censé protéger les consommateurs européens, mais avec ces commissaires qui ne supportent pas la liberté de penser – il est en train de les sanctionner. Si Elon Musk était de gauche, jamais ces commissaires ne feraient autant de zèle. Notre démocratie, nos libertés sont en danger avec cette Commission von der Leyen II ! »
France-Soir