Petit requin aux allures de créature archaïque, le squalelet féroce a une technique de chasse assez peu connue qui est pourtant impressionnante.
Malgré sa taille maximale d’un demi-mètre de longueur, le squalelet féroce (Isistius brasiliensis) est l’un de ces animaux que l’on n’a pas envie de croiser lors d’une balade en mer.
Les Anglais l’appellent cookiecookie cutter shark, que l’on peut traduire par « requin emporte-pièce ». Ce surnom, il le doit à la forme qu’il laisse sur les animaux qu’il attaque. Telle une ventouse il s’attache à ses proies avec sa bouche et, en tournant sur lui même, découpe avec ses petites dents acérées un gros morceau de chair de la forme d’un cercle presque parfait d’environ cinq centimètres de profondeur. Il peut également attaquer en bande, laissant des dizaines de marques sur l’animal déchiqueté. Il possède entre 30 et 37 petites dents triangulaires dans la mâchoire supérieure et une dizaine de moins, mais plus grandes, dans la mâchoire inférieure.
Un requin qui s’en prend aux plus grands prédateurs marins
S’attaquant aux thons, baleines, marlinsmarlins, orques, grands requins blancs, cachalots, phoques, tortues, le squalelet s’en prend à des proies jusqu’à 30 fois plus grandes que lui. Malgré les marques profondes laissées par le cannibale, il n’est à leurs yeuxyeux qu’un parasite et ne représente pas un grand danger mortel direct, même s’il peut les affaiblir.
Lorsqu’il s’attaque à des poissonspoissons plus petits, il peut par contre leur ôter la vie car la morsuremorsure touche facilement les organes vitaux et il est même capable d’engloutir entiers des petits poissons. Il est également arrivé qu’il s’attaque « par erreur » à des sous-marins et des câbles.
Même s’il a déjà pu mordre des humains de manière extrêmement rare, pas de craintes à avoir, l’espèceespèce n’est pas considérée comme dangereuse en raison de sa petite taille et de son mode de vie. Il vit principalement dans les eaux tempérées du monde entier à des profondeurs situées entre 1 000 et 3 500 mètres et ne remonte que très peu à la surface, la nuit principalement, pour se nourrir.