Un fait divers qui pourrait être tirée d’un roman où les chèques ont des pouvoirs magiques et où les engagements se transforment en illusion.
En mars 2023, Mme M. une élue calédonienne, réserve six billets d’avion pour elle et ses amies, un coût total de 1 500 000 F, dont une partie réglée grâce à des bons de continuité territoriale, destinés aux personnes à revenus modestes. Le reste, soit 825 000 F, devait être payé en plusieurs fois avant le départ du 26 juin 2023.
Un chèque de caution est laissé en attente de la totalité du règlement.
À la date fatidique du départ, la situation se complique. Malgré un paiement partiel, Mme M. laisse un solde de 450 000 F non réglé.
Face à l’absence de réponse de la part de la cliente malgré les multiples tentatives de contact, l’agence encaisse le chèque de caution.
Mais surprise, la banque rejette le chèque pour « perte » déclarée par Mme M., annulant ainsi le paiement et laissant l’agence dans une impasse.
Plus tard, l’affaire se corse davantage lorsque Mme M. accepte de régler le solde pour trois billets (57 000 F), mais refuse de payer pour les trois autres, arguant que les voyageuses ont changé d’avis et n’ont pas voyagé.
Pour l’agence, c’est le comble du cynisme : elle rappelle que Mme M. avait pris un engagement personnel pour les six passagers, malgré le fait qu’elle n’ait jamais rencontré les autres voyageurs. Le devis signé précisait également que les billets étaient non remboursables.
Soutenue par l’UFC-Que Choisir, Mme M. défend sa position en affirmant qu’elle n’est pas responsable des trois billets restants, argumentant que les conditions de non-remboursement étaient inconnues et que ce n’était pas un groupe formel. L’agence, pourtant, prouve que le montant total pour les six billets a bien été prélevé.
Exaspérée, l’agence a finalement décidé de porter plainte pour « opposition au paiement d’un chèque avec l’intention de porter atteinte aux droits d’autrui ».
Cette affaire soulève plusieurs interrogations majeures : comment les aides de la continuité territoriale sont-elles attribuées et contrôlées ? Comment un simple motif de « perte » peut-il annuler un chèque de manière aussi décisive ? Et comment les entreprises doivent-elles naviguer dans ces eaux troubles où les engagements deviennent aussi insaisissables que les mirages ?
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Source Rédaction radiococotier.nc