Le 43e congrès du FLNKS s’est ouvert ce vendredi soir, à Koumac, dans la tribu de Pagou. Un congrès exceptionnel convoqué par le Rassemblement démocratique océanien, en ce moment chargé d’animer le bureau politique du front indépendantiste. Ce rendez-vous observé de près, vu l’origine et le contexte de la crise en Nouvelle-Calédonie, a lieu sans le Palika ni l’UPM.
Les délégations sont arrivées en fin d’après-midi au lieu-dit Bois noir, sur la tribu de Pagou, dans la commune de Koumac. Vendredi 30 août, c’est avec des chants de la région qu’elles ont été appelées à rejoindre le comité organisateur de l’aire Hoot ma Whaap et le RDO, pour ouvrir le 43e congrès du FLNKS.
“Il est bon de se voir pour se parler” sont les mots sur lesquels la coutume a été posée. Et le cadre, redéfini : “Il faut se parler pour l’avenir de nos enfants.” Un temps de silence a été effectuée en mémoire des jeunes qui ont perdu la vie depuis le soulèvement du 13 mai.
Un congrès extraordinaire auquel participent les groupes de pression, les nationalistes et la Cellule de coordination des actions de terrain, tous “convoqués” pour l’occasion. Près de 300 personnes ont répondu à l’appel, aux côtés de l’Union calédonienne et du Rassemblement démocratique océanien. Sur place, un important dispositif de sécurité est déployé. Les véhicules et les sacs sont fouillés, les armes et l’alcool ont été proscrits.
Un rendez-vous auquel le Palika et l’UPM ont décidé de ne pas se rendre. Dans un communiqué diffusé le 29 août, le Parti de libération kanak estime en parlant du FLNKS que “cet outil et tout ce qu’il représente font l’objet d’instrumentalisation (…) sous le prétexte de l’unité à tout prix”. Que “la teneur et les objectifs des actions engagées par l’UC au travers de la CCAT, sans concertation avec les composantes du FLNKS, ne correspondent pas avec la vision qu’il porte.”
Et d’indiquer : “ce rassemblement ne peut pas être un congrès du FLNKS, ce qu’il en sortira n’engagera en aucun cas le Palika.” Celui-ci déplore que des sujets comme les modalités de sortie de crise et la reprise du dialogue ne figurent pas à l’ordre du jour. Même chose pour l’Union progressiste en Mélanésie.
Sur le document de convocation, cet ordre du jour est résumé ainsi : “1. Les discussions / 2. La gouvernance du FLNKS”. Samedi après-midi, à Pagou, des ateliers sont prévus sur “l’identité kanak”, “la jeunesse”, “les enjeux sociétaux” et “la reconstruction économique”. Et dès l’ouverture, l’objectif du FLNKS a été rappelé : l’obtention de la pleine souveraineté. Un but partagé par toutes les composantes.
Pour aller plus loin, cette présentation du FLNKS, ses composantes et son fonctionnement, par Yvan Avril :
Outre-mer la 1ère – nouvelle calédonie
Source la1ere.francetvinfo.fr