Quelques jours avant l’arrivée de l’ouragan Helene, certains Américains ont rapporté avoir observé des comportements étonnants chez les animaux sauvages. Est-il possible qu’ils aient senti l’imminence d’un désastre ?
C’est une vidéo qui a largement été diffusée sur les réseaux sociauxréseaux sociaux ces derniers jours : une famille d’ours noirs en train de grimper très haut dans les arbres en Caroline du Nord la veille de l’arrivée de l’ouragan. La scène se déroule à Asheville, la zone la plus dévastée par les pluies de l’ouragan Helene.
Un 6e sens chez les animaux ?
Il n’est bien sûr pas rare de voir des ours dans les arbres dans cette zone des États-Unis, mais à une telle hauteur est inhabituel. La personne qui a filmé ce comportement est pourtant habituée à la présence des ours autour de chez elle, mais elle a été très étonnée par une telle escalade dans les plus hautes branches. D’autres Américains rapportent avoir observé un comportement également étrange chez les lamantins de Floride. Les animaux sauvages ont-ils un 6e sens leur permettant de sentir l’arrivée d’une catastrophe ? Les observations sont nombreuses dans le monde à chaque catastrophe naturelle (séisme, typhon, etc.))
Une question d’infrasons et de pression
Plusieurs études se sont justement intéressées à ce phénomène ces dernières années et leurs conclusions sont assez similaires : les animaux utiliseraient simplement mieux leurs sens que nous. Tout d’abord, l’ouïe : ils sont capables d’entendre les infrasons, des vibrationsvibrations de l’airair. Les animaux marins, comme les poissonspoissons, dont les requins, mais aussi les baleines, dauphins, chauves-souris, éléphants et de nombreux rongeursrongeurs les perçoivent. Les chienschiens perçoivent également les infrasons. Or, les vaguesvagues associées aux cyclonescyclones émettent des infrasons. Les oiseaux sont aussi très sensibles aux bruits et entendent de très loin le tonnerre associé aux oragesorages autour de l’ouragan.
La pression atmosphérique, qui descend très bas lors d’un ouragan, est également perceptible par de nombreuses espècesespèces : les insectesinsectes, comme les abeilles, et les oiseaux, détectent tout changement brutal de pressionpression. Ces différentes variations dans l’air seraient associées à un danger chez les animaux, même s’ils ne savent pas forcément lequel, ni même parfois quoi faire dans cette situation.