La question des transports est extrêmement prégnante actuellement. Ce matin même, le siège social du Syndicat mixte des transports urbains est partie en fumée et la reprise de ces derniers dans l’agglomération nouméenne est compromise à court terme. L’initiative de l’Agence calédonienne de l’énergie tombe donc à point nommé. Il est question, à partir de mercredi 10 juillet, d’expérimenter deux trajets de navettes maritimes. L’un desservira Numbo, à Ducos, et l’autre Nouville avec un arrêt à Nouville Plaisance et un terminus au 1881. Ce projet est pilote, et doit durer jusqu’au 8 octobre.
Des initiatives privées
Au plus fort des violences, l’accès à Numbo était impossible. Des industriels ont alors transporté leurs salariés par voie maritime. Devant le succès rencontré, ils ont demandé le soutien de l’Agence calédonienne de l’énergie. Photo Archives / Thierry Perron
« L’ACE travaille depuis longtemps sur un projet de navettes décarbonées, commence Laurence Haddou, ingénieure projet énergie à l’agence. Au plus fort de la crise, il y avait des problèmes de mobilité. Les travailleurs de Numbo et de Nouville se sont retrouvés désemparés pour se rendre sur leur lieu de travail. » Une association d’industriels de Numbo a mis en place des navettes pour leurs propres salariés. « Ils ont rencontré beaucoup de succès, ils nous ont contactés pour les aider. » Quelques envois de mails, quelques sondages plus tard, le projet est sur les rails.
100 et 200 F le trajet
La Ligne 2 desservira Nouville, avec un arrêt à Nouville Plaisance puis au 1881, face à l’université. Archives LNC / Niko Vincent
Dès mercredi, du lundi au vendredi, une navette fera le trajet vers Numbo avec trois rotations le matin et trois rotations le soir. C’est la ligne 1. Pour Nouville, il est question de quatre rotations le matin et quatre le soir, avec un arrêt à Nouville Plaisance, et une arrivée au 1881. C’est la ligne 2. Le départ se fait de port Moselle, au même endroit que les navettes maritimes du Mont-Dore. Le tarif est tout à fait raisonnable : compter 100 F le trajet pour la ligne 2, et 200 F pour la ligne 1. À l’issue de cette période pilote de trois mois, le projet, s’il tient la route, volera de ses propres ailes et quittera le giron de l’Agence calédonienne de l’énergie.
Source Les Nouvelles Calédoniennes