France-Espagne. Ce duel va donner lieu à une véritable opposition de styles. D’un côté des Bleus qui ont enchaîné les prestations ternes et n’ont tenu que grâce à la solidité de leur arrière-garde, et de l’autre, une Roja au jeu flamboyant, tombeuse de l’Allemagne, le pays hôte, en 8e de finale (2-1 a.p.).
Au cours d’un tournoi peu emballant en termes de spectacle, l’Espagne a été la formation qui a le plus enchanté le public avec 11 buts inscrits en 5 matches. Avec ses deux prodiges sur les ailes, Lamine Yamal (16 ans) et Nico Williams (21 ans), guidés par le capitaine Alvaro Morata, l’équipe de Luis de la Fuente a fait très forte impression et peut se préparer en toute confiance au choc face aux vice-champions du monde.
« En jouant au football, personne ne peut nous battre », a même osé le quotidien sportif Marca dans une chronique.
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« J’ai 26 joueurs de haut niveau et qui sont compétitifs pour ces matches-là. Si l’un est absent, un autre jouera. Ce groupe a des qualités humaines et footballistiques exceptionnelles. Je sais qu’ils ne me décevront pas », a assuré De la Fuente, qui devra se passer de trois titulaires, les défenseurs Dani Carvajal et Robin Le Normand, suspendus, et surtout le milieu Pedri, victime d’une entorse du genou gauche et forfait pour la suite de l’Euro.
La France se présente comme l’antithèse de l’Espagne. Indigente dans son animation offensive et en manque cruel de créativité, l’équipe de Didier Deschamps n’a toujours pas marqué le moindre but dans le jeu et s’appuie essentiellement sur un bloc compact et imperméable. « Même si on ne fait pas tout parfaitement, on ne lâche rien et quand il faut faire tourner les choses du bon côté, on a cette capacité. On a une solidité qui est exemplaire et essentielle dans une compétition. Quand vous marquez peu de buts, il ne vaut mieux pas en prendre », estime le sélectionneur.
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Mbappé retrouve l’Espagne avant le Real
Deschamps est, il est vrai, confronté à la méforme persistante de ses deux leaders techniques Kylian Mbappé et Antoine Griezmann. Le capitaine est l’ombre de lui-même dans cet Euro et ne se remet toujours pas des séquelles de sa fracture du nez ainsi que d’une préparation gâchée par des soucis physiques (dos, genou).
Cette demi-finale contre son futur pays d’adoption inspirera-t-elle l’attaquant avant de rejoindre le Real Madrid ? C’est ce qu’espère le patron des Bleus. « On a tout fait pour qu’il récupère, je suis persuadé qu’il est à fond depuis le départ. Cela aurait pu s’arrêter pour lui. Il faut digérer, s’habituer aux nouvelles conditions. Il fera tout pour être au maximum », a-t-il déclaré lundi.
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Concernant Griezmann, Adrien Rabiot s’est lui dit « surpris » par ses performances en Allemagne. « Je ne sais pas comment l’expliquer, peut-être qu’il est moins bien physiquement. On attend beaucoup plus d’Antoine car il est capable de faire beaucoup plus », a indiqué le milieu de la Juventus Turin, ajoutant toutefois que « le collectif est plus fort que les individualités » en équipe de France.
C’est exactement le leitmotiv de Deschamps qui aura l’occasion de se retrouver, en cas de succès, une 4e fois en finale sur les cinq derniers grands tournois. Un exploit qui lui permettrait, de nouveau, de contester les nombreuses critiques sur la production de ses troupes.
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Mais avant de songer à un feu d’artifice le 14 juillet à Berlin, la défense française risque d’être mise à rude épreuve. Il faudra donc bien du courage au quatuor inamovible Jules Koundé-Dayot Upamecano-William Saliba-Theo Hernandez et au gardien Mike Maignan, irréprochable jusque-là avec un seul but encaissé sur penalty, pour résister à la furia espagnole.
Mais les Français ont démontré en quart de finale contre le Portugal (0-0 a.p. 5 t.a.b à 3) qu’ils possédaient, en plus de leur arrière-garde fermée à double tour, une force mentale capable de compenser leurs lacunes offensives. Les Espagnols, qui avaient subi la loi de la bande à Deschamps en finale de la Ligue des nations en 2021 (2-1) avant de soulever le trophée en 2023, devront s’en méfier.
Les Nouvelles Calédoniennes