Actuellement à Paris, le sénateur et ancien maire de Dumbéa Georges Naturel, annonce ce jeudi 25 juillet avoir, « avec l’appui » de ses collègues parlementaires calédoniens (Robert Xowie, Emmanuel Tjibaou et Nicolas Metzdorf) demandé à être reçus par le président de la République Emmanuel Macron.
« Nous saisirons cette opportunité pour lui demander, entre autres, la transformation des prêts Covid octroyés par l’Agence française de développement (AFD) à la Nouvelle-Calédonie en subventions, comme précisé dans un courrier commun », annonce Georges Naturel, par voie de communiqué. Si cette proposition, déjà maintes fois émise par des élus locaux, en particulier depuis le déclenchement des exactions, était accordée, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, dont les finances sont exsangues, ne devrait plus rembourser le montant de ces prêts et pourrait ainsi « retrouver une capacité d’investissement« .
Près de 21 milliards empruntés
Pour rappel, en juillet 2022, le chef de l’exécutif Louis Mapou et le haussaire de l’époque, Patrice Faure, avaient signé une convention de 20,88 milliards de francs afin de permettre à la Nouvelle-Calédonie de financer les dépenses de gestion de la crise Covid.
« Aujourd’hui, le gouvernement se trouve en grande difficulté pour rembourser ces prêts tout en faisant face aux besoins urgents de reconstruction et de relance économique », explique les quatre parlementaires dans leur courrier adressé à Emmanuel Macron. Des solutions de report des échéances d’emprunts et de contraction drastiques sont d’ores et déjà mises en œuvre mais ne seront, hélas, pas suffisantes. »
Ces élus jugent « cruciales » ces transformations de prêts en subventions pour que la Nouvelle-Calédonie puisse « se relever et se reconstruire rapidement et durablement ».
Rencontre avec le président du Sénat
Par ailleurs, Georges Naturel annonce sur sa page Facebook avoir rencontré cette semaine le président du Sénat Gérard Larcher, avec qui il s’est « longuement » entretenu. Un « échange constructif », durant lequel le sénateur s’est attelé à lui présenter un « point complet » de la situation politique, économique et sociale du pays. « Avec un gouvernement qui expédie les affaires courantes et une Assemblée nationale affaiblie par ses querelles internes, le Sénat est un gage de stabilité pour la République », estime Georges Naturel.
Les Nouvelles Calédoniennes