Le samedi 7 septembre, vers 18 h 20, alors que des gendarmes effectuent un contrôle routier anti-délinquance, au niveau du rond-point de la sortie nord du village, un conducteur tente d’échapper au contrôle, en redémarrant son véhicule en trombe. Il monte ainsi sur le trottoir et percute un gendarme, situé en poste d’appui destiné à la sécurisation du site.
À un kilomètre du premier poste de contrôle, deux militaires alertés par le refus d’obtempérer du conducteur, mettent en place sur la chaussée une herse d’arrêt.
Le conducteur en cause, qui circule sur la voie de gauche, roule à vive allure en direction des gendarmes. En apercevant le dispositif d’arrêt, il change de file de circulation, et se dirige vers l’un des militaires, positionné en bordure de route, avec la herse. Ce gendarme parvient à éviter la collision avec le véhicule, en se réfugiant derrière le véhicule de service.
Le chauffard poursuit alors sa course à vive allure. Le véhicule sera retrouvé sans occupant, quelques heures après, stationné à la tribu de Grand Couli, à Sarraméa.
Les investigations « diligentées de manière très rapide et avec rigueur », selon les mots du procureur de la République ont permis d’identifier le conducteur du véhicule en cause, un homme âgé de 24 ans domicilié à la tribu de Nakéty, à Canala. Le mis en cause et sa compagne ont été interpellés ce mardi 10 septembre, en fin d’après-midi.
Défaut de permis de conduire
« Lors de ses auditions, le mis en cause déclarait qu’il a voulu échapper au contrôle, n’étant pas titulaire du permis de conduire. Il a admis avoir foncé vers le gendarme au premier poste de contrôle, en montant sur le trottoir, au moment où celui-ci mettait sa herse. Il a précisé l’avoir percuté pour prendre la fuite mais » sans avoir voulu la mort de la victime, explique Yves Dupas. Sa compagne a expliqué que son concubin, pris de panique, avait accéléré et percuté la victime. »
La victime, atteinte en différentes parties du corps après avoir été projetée sur le capot du véhicule, écope, à ce stade, d’une incapacité totale de travail (ITT) de 10 jours. Une évaluation de son traumatisme psychologique sera menée dans le cadre de la poursuite des investigations, « le gendarme étant très choqué et émotionnellement fragilisé », précise le procureur de la République.
Une information judiciaire doit être ouverte ce jeudi 12 septembre pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique visant le conducteur mis en cause, et pour complicité de tentative de meurtre s’agissant de sa compagne.
Le conducteur mis en cause présente des antécédents judiciaires, juge bon de préciser Yves Dupas, qui devrait davantage communiquer sur cette affaire ultérieurement.
Les Nouvelles Calédoniennes
Source www.lnc.nc