Des lieux de culte historiques de la Nouvelle-Calédonie ont été atteints de manière irréversible par des émeutiers. Ces derniers ont commis des actes très graves sur des édifices cultuels majeurs : l’église de Saint-Louis au Mont-Dore, l’église de Vao à l’île des Pins et celle de Thio.
Cette nuit, une profanation du monument et de la sépulture du grand chef Ataï à La Foa a été commise. Cet acte d’une grande gravité est condamné par le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie.
Le haut-commissaire condamne un acte de grande gravité comme l’ensemble des faits commis depuis le 13 mai dernier. Ces actions, d’une extrême malveillance sont une attaque non seulement au patrimoine calédonien, mais également à la liberté de culte des Calédoniens.
L’État réaffirme sa pleine solidarité avec la communauté catholique, et avec l’ensemble des autres communautés religieuses du territoire, et son entier soutien dans la recherche de l’apaisement de la situation. Un dispositif de sécurité est déployé pour garantir l’intégrité de ces lieux de culte.
Pour le président du gouvernement, un nouveau cap vient d’être franchi
Nous pensions avoir atteint un paroxysme dans les évènements de ces dernières semaines avec l’incendie des églises de Saint-Louis, de Vao, et du presbytère de Thio-Mission. Ce n’est manifestement pas le cas puisqu’un nouveau degré vient d’être franchi avec la profanation du mausolée que tout le pays a contribué à ériger et à célébrer pour accueillir le retour au pays des crânes du Grand Chef Ataï et de son compagnon.
Nul ne peut se satisfaire ni justifier décemment de tels actes qui dépassent notre entendement collectif.
Garder le silence, observer sans agir, c’est tolérer des agissements qui, chaque jour, engagent notre pays dans une spirale destructrice et sans issue. Ces agissements sapent tous ces liens que nous avons durement tissés et construits dans la douleur, depuis des décennies, pour parvenir à bâtir un avenir en commun. On ne peut se contenter d’en faire le décompte, jour après jour.
Il est important que la population en prenne conscience et qu’elle prenne sa part de responsabilité pour contribuer aux côtés de toutes les autorités à ramener la paix en Nouvelle-Calédonie.