Pour apaiser la frustration des Japonais, une fausse compagnie aérienne agissant en toute légalité permet à ceux n’étant pas parvenus à se déplacer pour les Jeux olympiques de Paris de trouver du réconfort dans une simulation de vol.
Garantissant « un ressenti proche d’un vol et d’un séjour à l’étranger », cette compagnie factice permet de soigner les maux de certains de ses résidents. Attristés à l’idée de ne pas pouvoir se rendre à Paris pour ses Jeux olympiques, les résidents peuvent trouver un peu de joie dans cette expérience de deux heures pour quarante euros. Reprenant le modèle des vols long courrier, la cabine factice permettrait à tout un chacun de se projeter.
Parmi les raisons invoquées au coût du déplacement réel, les taux de change seraient de véritables freins à la démarche. Alors, les adeptes du concept compensent en s’installant dans une réplique d’une cabine première classe. Avec une surface de 30 m², cette réplique d’avion venue de la First Airlines, elle aussi le duplicata d’une compagnie aérienne, permet de créer l’illusion. Selon le responsable de cette « compagnie », Hiroaki Abe, « les Japonais se font une joie de prendre l’avion, mais dans les faits, il n’est pas si fréquent d’embarquer pour partir à l’étranger ».
Celle que nous pourrions désigner comme l’actrice jouant le rôle de l’hôtesse de l’air témoigne auprès de Franceinfo en admettant que les clients sont plus particulièrement des personnes âgées entre 50 et 60 ans. La destination parisienne reste celle favorite, qui est au terme du « trajet » en avion visitée grâce à un casque de réalité virtuelle.
En plus de justifier sa création par son bas-coût, peut-être que l’argument écologique en faveur d’une limitation des vols réels pourra prochainement figurer dans l’argument de vente du projet ? Peut-être aussi est-ce un moyen de visiter la capitale française sans vraiment y être, et donc éviter le fameux « syndrome de Paris » qui fait un malheur chez les Japonais.
France-Soir