C’est une nouvelle étape pour la clinique Kuindo-Magnin. Le tribunal mixte de commerce de Nouméa a, hier soir mardi 9 juillet, par jugement, « clôturé la procédure de sauvegarde, ouverte à notre demande« , explique, par voie de communiqué, Serge Magot, directeur général de la clinique. La procédure de sauvegarde a été demandée en novembre 2022. Durant cette période, la clinique devait trouver et proposer un nouveau modèle économique : « nous avons travaillé à l’élaboration d’un nouveau modèle, celui d’une clinique partenaire. Pour autant, la clinique est en période d’observation, afin de valider ce modèle économique. »
« Nous avons besoin de temps et de ressources »
La clôture de la procédure de sauvegarde permet à la clinique de reprendre la main sur sa gestion, et donc « d’aller chercher ce qui manque et, ainsi, pouvoir continuer à soigner les Calédoniens. Nous avons besoin de temps et de ressources.«
Les services oncologie et de soins de suite et de réadaptation sont les nouvelles têtes de pont de la clinique. Archives LNC / Photo Anthony Tejero
Un travail est donc mené auprès des créanciers, pour ce qui est du temps, mais en ce qui concerne la ressource, « nous allons travailler pour convaincre les autorités de la nécessité d’adopter rapidement les revalorisations tarifaires indispensables à l’équilibre de certaines de nos activités. » Lors d’une visite de la présidente de la province Sud en octobre 2023, à l’occasion d’une subvention exceptionnelle de 202 millions de francs accordée par la Maison Bleue, le directeur de la clinique, Pascal Olejniczak, expliquait : « La piste principale, c’est l’augmentation de nos tarifs. C’est le gouvernement qui les fixe, or, depuis des années, ils n’ont pas bougé contrairement aux coûts.«
Le service oncologie, tête de pont de la clinique
Le nouveau modèle économique et médical de la clinique se base sur le développement de deux services : le service oncologie, dédié au traitement des cancers, et le service de soins de suite et de réadaptation (SSR). Ces deux services sont donc développés pour devenir « la tête de pont » de la clinique. Le service oncologie par exemple, passe de 10 lits à 25 lits. « Notre vocation est de soigner les Calédoniens, commence Serge Magot, directeur général. Nous avons un service d’oncologie d’excellence, un service de soins de suite et de réadaptation avec un potentiel extraordinaire, un plateau technique moderne de qualité, et sans compter la maternité qui permet de pouvoir encore naître à Nouméa. » La maternité et le service des urgences sont des services très plébiscités par les Nouméens. Le personnel et les partenaires de la clinique peuvent donc souffler un peu, eux qui appelaient il y a un mois à s’unir pour la clinique, et à trouver une solution pérenne afin d’éviter la fermeture de l’établissement.
Les Nouvelles Calédoniennes