Alors que plusieurs centaines de voitures, entreprises, commerces ont été brûlés pendant les exactions à Nouméa et dans son agglomération, l’heure est à la démolition, avant une éventuelle phase de reconstruction. Une tâche délicate qui ne s’improvise pas.
Les pelleteuses sont à l’œuvre, cette semaine, à Dumbéa-sur-mer. Les trois étages de l’immeuble Tagaï sont en train d’être démolis. Comme tant d’autres bâtiments de l’agglomération nouméenne, le Tagaï a été frappé par de multiples incendies au cours des émeutes. Les dommages sont tels, que la seule solution est de raser les ruines. Une tâche très délicate car les murs, les structures ou même l’édifice entier peuvent s’effondrer au cours de travaux de démolition.
Tous travaux de démolition impliquent un mode opératoire précis. Une fois l’état des lieux et les diagnostics amiante réalisés, une première phase de curage peut alors commencer afin de vider complètement le bâtiment. Vient ensuite l’étape de l’évacuation. Un exercice pour lequel les démolisseurs engagés sur le chantier du Tagaï sont formés. Il leur faudra environ dix jours pour se débarrasser des 2 000 mètres carrés de gravats du bâtiment avant qu’ils ne soient triés et peut-être revalorisés. « Ces déchets iront à la CSP dans un bac spécifique, car ce sont des déchets dangereux » explique Joël Langouet, directeur d’une entreprise de démolition.
Outre-mer la 1ère – nouvelle calédonie
Source la1ere.francetvinfo.fr