La troisième mi-temps est celle où l’on refait le match, où toute personne se prête au jeu des « Tu as vu ? », « Je te l’avais dit ! » ou « On s’est fait avoir par l’arbitre. » Bref, en général, c’est le moment où tous les commentaires sont permis, puisque le match est joué. Néanmoins, ce qu’il y a d’intéressant avec le match de la dissolution, c’est que, une fois cette dernière prononcée, il n’est pas encore joué : il commencera dimanche avec les votes du premier tour. Et, pourtant, nombreux sont les commentateurs, sportifs et autres, qui ont déjà passé en revue tous les scénarios possibles.
Au terme des deux mi-temps précédentes (première et seconde), une interprétation essentielle de la lettre d’Emmanuel Macron manquait : celle des passages où il s’adresse à ses commanditaires. Ceux qu’il appelle « Mes chers compatriotes », à savoir la formule qu’il utilise au début de chacune de ses allocutions lorsqu’il s’adresse à ce qu’il appelle « la Nation ». En novlangue jupitérienne, ce sont les membres de l’organisation privée qui l’a placé au pouvoir : les mondialistes globalistes.
C’est donc avec le sérieux habituel que je vais m’évertuer à vous les commenter maintenant, et ceci au lendemain des décisions sur les présentations aux « Top jobs » en Europe, où l’on voit la proposition de reconduire Von der Leyen. Malgré l’opposition déclarée de certains comme Giorgia Meloni et Victor Orban. Le PPE (Parti Populaire Européen) et ses acolytes n’ont donc aucun problème pour reconduire une personne visée par une plainte pénale. Qui en outre userait de sa position pour opérer des représailles sur des personnes comme le lanceur d’alerte Frédéric Baldan en lui suspendant ses accréditations de lobbyiste. Et qui par conséquent « aurait violé les traités de l’UE, son code de conduite et le code d’éthique du PPE » d’après Frédéric Baldan.
Une majorité de chefs d’état s’est entendue pour proposer une Présidente poursuivie pénalement, qui a violé les traités, son code de conduite, le code d’éthique du PPE… Bref, ils ont détruit l’état de droit. Bienvenu en
République Populaire de l’UE.https://t.co/JnekUAHLU3— Frédéric BALDAN (@BaldanFrederic) June 28, 2024
Le réveil est dur pour les citoyens qui voient ainsi devant leurs yeux se jouer un mauvais film. Celui où l’on se déclare vertueux, où l’on se donne l’apparence de la vertu à l’aide de charte d’éthique et de règlement, mais que l’on ne s’applique pas. Puisque que d’après le code de conduite du PPE, von der Leyen ne remplit même pas les cases d’une personne au-dessus de tous soupçons et qui plus est, sera de nouveau au tribunal ce 4 juillet 2024.
💥 NOUVELLE AUDIENCE
« Nous allons » semble être une formule qui a froissé une minorité. Pour leur être bien agréable, voilà, je change de formulation : Nous avons fait appel!
Audience fixée à Bruxelles le 04/07. La couardise du @PPE l’empêchera-t-elle à nouveau de se présenter ? pic.twitter.com/SATC3Mlw6D— Frédéric BALDAN (@BaldanFrederic) June 28, 2024
La voix de certains opposants, comme celle de François-Xavier Bellamy, vice-président du PPE qui semblait vent debout contre Ursula von der Leyen, ne se fait pas entendre. En coulisse, il paraît prétendre l’inverse à qui veut bien l’entendre, que lui et son parti sont bien contre von der Leyen. Cependant, il était absent à l’audience du 21 juin 2024 qui visait à suspendre la candidature de von der Leyen. Géométrie variable. Viendra-t-il à l’audience du 4 juillet ainsi que Manfred Weber par respect pour la justice et les citoyens ?
Avec un livre à paraitre, de nombreuses nouvelles informations sur von der Leyen & Co risquent d’être dévoilées. Maintenant que Julian Assange est libéré, le lanceur d’alerte numéro un à soutenir, est bien Frédéric Baldan.
Nous allons rendre publiques des preuves inédites de la compromission d’@vonderleyen par des lobbys, celles que la Police n’a pas pu trouver mais que nous avons. Les députés et chefs d’états qui la soutiendront seront à l’origine d’une humiliation mondiale pour l’UE. Libre à eux. https://t.co/mHmq0gEGih
— Frédéric BALDAN (@BaldanFrederic) June 27, 2024
Mais, revenons aux mondialistes et à leur incarnation française. En France, ils ont pour leaders, entre-autres, les patrons du CAC40, mais également leurs actionnaires, dont certains sont de gros fonds de pensions étrangers. Ceux dont la fortune, déjà énorme avant 2017, a été démultipliée par deux, trois ou quatre aujourd’hui, tandis que dans le même temps, les finances du Français moyen ont été divisées d’autant. Par accaparement du produit du travail, le tristement célèbre principe des vases communicants appliqué à l’échelle d’un pays. Oui. Ce que, sous la forme d’avantages et de cadeaux fiscaux en tous genres, Macron a donné aux riches, il l’a pris aux pauvres, sous la forme cumulative d’une montée des taxes sur les hydrocarbures et des prix des autoroutes, et d’une inflation, elle aussi, artificielle et injustifiée sur les produits de première nécessité, en premier lieu l’électricité et le gaz. Cela a consisté en plus, en bonus pour les dirigeants et actionnaires des grands groupes industriels qui vendent ces produits, des recettes accrues d’autant, et pour le Français moyen un malus à hauteur.
Les mondialistes n’ont pas de patrie. Leur jeu est celui qui combine la domination territoriale (comme au « Risk ») ou celle de richesses naturelles, avec le jeu de « Richesses du Monde ». La notion de frontières et donc de pays est une entrave à leur projet de domination sur les peuples de « la planète » : leur « pays » à eux. D’où, paradoxalement, la formule utilisée par Emmanuel Macron lorsqu’il s’adresse aux membres de cette organisation privée et à eux seuls : « Mes chers Compatriotes. »
En outre, cela procède également de la technique du double discours. La technique à laquelle il a pareillement recours à chacune de ses allocutions et discours à la Nation. La sienne (voir supra), et non pas la Nation telle que nous, les Français, nous l’entendons : la Nation composée des Français et des étrangers qui vivent sur le territoire national, et qui font vivre le pays. Ces hommes et ses femmes qui, à eux tous, constituent le peuple de France.
L’avant-dernier paragraphe de la lettre, consiste en celui par lequel il assure ses commanditaires de son dévouement, en guise de conclusion. C’est le plus important.
Cependant, avant de vous le traduire, je commence par la traduction des passages que j’ai reproduits en exergue dans les deux mi-temps précédentes (reproduits ci-dessous en italique), et par la traduction de la fin de sa lettre. Il s’agit là, en fait, de tous les endroits où le pontife macronien s’adresse aux membres de cette organisation privée, qui n’avaient pas été mis dans la confidence, insuffisamment haut placés dans celle-ci qu’ils sont. Secret des dieux obligent !
Ils ont été informés de la décision de dissoudre l’Assemblée nationale en même temps que nous autres, nous l’avons été. Nous, le peuple français : les gueux que nous sommes pour Emmanuel Macron, Gabriel Attal, Bernard Arnault, François Pinault, Vincent Bolloré, Patrick Drahi, Xavier Niel et Cie.
Afin qu’ils ne s’en offusquassent point par trop, Emmanuel Macron s’en est expliqué auprès d’eux ainsi, au début de sa lettre :
« Il y a quinze jours, je vous ai annoncé la dissolution de notre Assemblée nationale. J’ai pris cette décision en responsabilité, avec beaucoup de gravité et après une réflexion de plusieurs semaines. D’abord, le fonctionnement de notre Assemblée et le désordre des derniers mois ne pouvaient plus durer.
C’était également une façon de en quelque sorte s’excuser à l’avance auprès de ceux qui vont perdre leur siège à l’Assemblée nationale avec la dissolution. S’en excuser sans se départir de la posture jupitérienne qui sied à « sa majesté » Emmanuel, roi de France qu’il pense être.
Puis, à la solennité du ton utilisée au début de la lettre, il a jouté la flatterie qui plaît tant, c’est vrai, aux seconds couteaux :
« Mais cette décision est la seule qui peut permettre à notre pays d’avancer et de se réunir. L’élection qui vient est un rendez-vous de confiance, grave, sérieux, à l’occasion duquel nous devons clarifier le choix pour notre pays et pour nos vies. C’est celle d’une majorité de gouvernement. C’est celle d’une seule question : qui pour gouverner la France ? Mais l’objectif ne peut être seulement de continuer ce qui a été fait. »
Le gouvernement à venir, qui reflétera nécessairement votre vote, rassemblera, je le souhaite, les républicains de sensibilités diverses qui auront su par leur courage s’opposer aux extrêmes.
Vous l’avez compris, par ces élections législatives du 30 juin et du 7 juillet, il s’agit de choisir une majorité pour protéger les valeurs de la République, gouverner dans le respect, et porter une ambition pour la France.
Pour cela, je fais confiance aux responsables politiques des forces de l’arc républicain en souhaitant qu’ils puissent dès le 8 juillet travailler ensemble.
Pour cela, je fais confiance aux responsables de la majorité et au Premier Ministre pour rester unis, au service de leurs candidats dans chaque circonscription, au service d’un projet d’action pour le pays.
Cette élection est la nôtre. C’est vous qui la ferez. Alors n’ayez pas peur, ne vous résignez pas. Votez. Choisissez le respect, l’ambition et la justice pour notre Nation. Nous le méritons. La France le mérite.
Avec ma confiance. »
Il ne lui manquait ainsi plus qu’à rassurer ceux des membres de son organisation qui sont sur le terrain, qui eux subissent la matérialisation du mécontentement croissant des gueux.
Agressions verbales, insultes, menaces, déversements d’excréments, etc. : elles sont de plus en plus nombreuses et variées, et surtout toujours plus violentes, les manifestations du rejet que le peuple de France a de la classe politique en général et de la Macronie en particulier. C’est au principal à cause des piques verbales méprisantes qu’Emmanuel Macron n’a eu de cesse de lancer, depuis sept ans, à l’endroit « des gens qui ne sont rien. »
Ce sont les élus de terrain qui vont se les recevoir, les coups de fourches, si les choses s’enveniment davantage. Emmanuel Macron se devait donc, vous dis-je, de les rassurer. C’est la raison pour laquelle il leur a promis qu’il allait faire en sorte d’y remédier.
« Et puis, je ne suis pas aveugle : je mesure le malaise démocratique. Cette fracture entre le peuple et ceux qui dirigent le pays que nous n’avons pas réussi à résorber. Oui, la manière de gouverner doit changer profondément. »
Comme je vous l’ai dit un peu avant, au milieu de ce passage consacré à flatter ses troupes, Emmanuel Macron a inséré le passage où il assure ses commanditaires de son dévouement :
« Pour cela enfin, vous pouvez me faire confiance pour agir jusqu’en mai 2027 comme votre Président, protecteur à chaque instant de notre République, de nos valeurs, respectueux du pluralisme et de vos choix, à votre service et à celui de la Nation. Emmanuel Macron »
Pour mettre cet énième jeu de dupes en place, Emmanuel Macron a demandé à Kylian MBappé de (lui) faire une passe. De lui renvoyer la balle, avec la promesse que lui, Macron, il ne manquera pas de lui renvoyer l’ascenseur. Et, accessoirement, de lui faire un câlin. Le fils caché d’Henri Salvador (son sosie quand il était jeune) a beau avoir décidé de partir jouer sous d’autres cieux (des cieux plus juteux ?), il a accédé à sa requête (sa réquisition ?) Comment ? En faisant part de sa peur pour les extrêmes. Toutefois, il n’a pas précisé de quels « extrêmes » il s’agit. Si, comme beaucoup le pensent, il fait partie de la bande, Mbappé sait pertinemment de quoi sont capables ses petits copains, à l’endroit de ceux qui refusent d’obéir aux ordres.
Voilà pourquoi la troisième mi-temps est souvent la plus importante. Pas qu’au rugby ! Finale du Top 14 qui a vu hier soir la victoire (59 -3) de l’ogre Toulousain sur Bordeaux. Elle permet de préparer le match d’après, celui qui, ici, commencera avec l’un ou l’autre des scénarios exposés dans « Hara-Kiri ou Tora-Tora-Tora (partie 1 et partie 2) ».
Cette lettre n’est donc pas anodine, bien au contraire. Dans son contenu, celle-ci est fidèle à son expression favorite du « et en même temps ». Or, vu l’énergumène, c’est vraisemblablement une version « face je gagne, pile tu perds » de cette expression qu’il a fomentée. Une séance supplémentaire de la partie de bonneteau qu’il impose aux Français, depuis la campagne présidentielle de 2017. Un jeu de dupes où il officie en tant que maître du jeu. Un maître du jeu qui, hélas pour nous, est protégé par la police (pour combien de temps encore ?). Les personnes qui, en théorie, sont chargées d’arrêter les escrocs de cet acabit et de les mettre en prison.
NOTA : le maître du jeu est un charlatan professionnel assisté de complices appelés barons. Ils sont chargés de rabattre les clients, de faire le guet et de jouer les gros bras, pour calmer les perdants revanchards ou pour récupérer les gains de joueurs ayant eu vent de l’astuce.
Devant ce constat, il est essentiel de veiller à soutenir les vrais lanceurs d’alerte comme Frédéric Baldan, les médias comme France-Soir, car cela revient à soutenir le dernier rempart contre les dérives anti-démocratiques et la perte de l’État de droit.
Source Xavier Azalbert, France-Soir