C’est un lieu historique qui est parti en fumée cette nuit : le presbytère de la mission de Saint-Louis, la maison des religieux, a été détruit par les flammes. La maison des sœurs a elle aussi été incendiée il y a trois jours. Pas de blessés à déplorer, le site ayant été évacué il y a une dizaine de jours. Le site de la Mission de Saint-Louis est un lieu historique, car il est le lieu du développement de la religion catholique en Nouvelle-Calédonie, mais aussi en termes de bâti, le site étant en partie inscrit au patrimoine au titre des bâtiments historiques de la province Sud.
Une symbolique forte
Le presbytère était occupé illégalement depuis le 4 juillet selon Yves Dupas, le procureur de la République. Le mercredi 10 juillet, dans la matinée, les personnes installées dans le presbytère ont tiré sur les gendarmes, depuis l’église et le site de la Mission. Banane, Rock Victorin Wamytan, a été tué d’un tir de riposte d’un gendarme. Toute cette situation était arrivée quelques jours plus tôt jusqu’à l’évêque émérite de Wallis-et-Futuna, qui s’est fendu d’un communiqué.
La Mission de Saint-Louis est installée depuis 1860. Archives territoriales Album de l’Archevéché
« Nous sommes sous le choc d’un fait nouveau, les émeutiers ont investi la Mission de Saint-Louis au Mont-Dore et occupent le presbytère depuis quelques jours alors que le père Bill Herket était encore aux Fidji pour une réunion importante, explique Ghislain de Rasilly, l’évêque. « Le prêtre ne peut pas retourner dans son presbytère. Symboliquement, c’est grave, car la Mission de Saint-Louis est le début du développement de la Mission catholique.«
La Mission est implantée à Saint-Louis depuis 1860.
Les Nouvelles Calédoniennes