Les dirigeants du Forum des îles du Pacifique (FIP) se sont retrouvés à Tokyo en cette fin de semaine. En marge de cette rencontre, Winston Peters, le chef de la diplomatie kiwie a déclaré que la situation sur le Caillou était dans une « impasse ». « En Nouvelle-Calédonie, nous espérons voir plus de diplomatie, plus d’engagement, plus de compromis », a-t-il déclaré lors de son discours à Tokyo. « La situation est dans une impasse, et il n’est pas facile de s’en sortir étant donné les violences qui ont éclaté, les blessures démocratiques qui ont rouvert d’anciennes blessures et en ont causé de nouvelles », a ajouté le ministre néo-zélandais.
Le FIP, « force constructive »
La Nouvelle-Calédonie a connu ces deux derniers mois les plus graves émeutes survenues localement depuis les années 1980, qui ont causé des dégâts matériels considérables (incendies, destructions, pillages…). Ces violences ont poussé l’État à envoyer des milliers de soldats et de policiers en réponse.
Au total, dix personnes, dont deux gendarmes, sont mortes depuis le déclenchement le 13 mai des émeutes.
Cette situation constitue un « test de l’efficacité de notre architecture régionale dans la gestion de la réponse à la crise », a encore estimé M. Peters. Elle constitue également une opportunité pour le FIP de servir de « force constructive », pouvant aider les parties à trouver une « voie à suivre », a-t-il ajouté.
La sagesse et l’expérience du Pacifique
« Sur la base de nos conversations à Tokyo cette semaine, nous sommes confiants que les différents acteurs à Nouméa et à Paris considéreront toute offre de dialogue, d’engagement ou de médiation comme une opportunité d’accéder à la profonde sagesse et à l’expérience qui existe dans la région des îles du Pacifique », a-t-il encore déclaré.
Les Nouvelles Calédoniennes