Contrairement aux usines actuelles, Modulus a été conçue par Sanofi pour pouvoir être reconfigurée en quelques jours ou quelques semaines afin de changer de plateforme technologique, notamment en cas de pandémie.
L’épidémie de Covid-19 a mis en lumièrelumière la nécessaire souveraineté en matièrematière de traitements médicaux pour ne pas dépendre des approvisionnements hors du continent européen. Un enjeu qu’a bien compris Sanofi, puisque l’entreprise transnationale française réalise historiquement environ 60 % de sa production mondiale dans l’Union européenne, et source à peine 5 % de ses principes actifs en Asie, contre une moyenne de 80 % dans l’industrie pharmaceutique.
Une usine unique au monde
Cette usine est une première mondiale. Baptisée « Modulus », elle peut être reconfigurée en quelques jours ou quelques semaines pour changer de plateforme technologique (pour des vaccins viraux vivants atténuésatténués, à protéine recombinante ou encore à ARN messagerARN messager, ainsi que des traitements issus de biotechnologiesbiotechnologies comme les enzymesenzymes ou les anticorps monoclonaux)), contre plusieurs mois, voire plusieurs années dans les usines classiques.
En effet, actuellement un site industriel de vaccins ou biomédicament dispose de bâtiments dont chacun est dédié à une technologie ou un produit. Une configuration qui empêche tout changement rapide des capacités de production, par exemple pour intégrer l’arrivée d’un nouveau médicament ou augmenter rapidement la production d’un vaccin en cas de pandémiepandémie.
Leader mondial en immunologie
Le caractère unique de Modulus réside dans la conception même du bâtiment, où se retrouve l’équivalent de 34 mini-usines standardisées, dotées d’équipements interconnectés, modulables selon la technologie requise, afin de configurer la chaîne de production correspondante aux besoins du moment. Elle présente en plus la particularité de s’adapter pour fabriquer jusqu’à quatre vaccins ou biomédicaments simultanément. D’une superficie de 24 000m2, Modulus sera opérationnelle fin 2025, après qualification des installations et validation des procédés de fabrication.
Cette usine confirme l’ambition de Sanofi de devenir le leader mondial en immunologie, en visant des maladies comme l’asthmeasthme, la sclérose en plaques, le diabète de type 1 ou encore la bronchitebronchite chronique. Pour soutenir cette ambition, Sanofi va investir 700 millions d’euros supplémentaires en R&D par an au cours des deux prochaines années.