Dans une initiative visant à lutter contre les problèmes de santé publique liés à la consommation excessive de sucre, le congrès de la Nouvelle-Calédonie a adopté en novembre dernier une taxe progressive sur les produits sucrés, destinée notamment à financer les politiques de prévention des risques sanitaires liés à sa consommation excessive dans la population locale.
Deux tiers des habitants de l’archipel sont en surpoids ou obèses, 11% sont diabétiques et 54% reconnaissent consommer des boissons sucrées au moins une fois par jour, selon une enquête de l’Agence sanitaire et sociale publiée en janvier dernier.
Cette taxe couvre une vaste gamme de produits, incluant les boissons sucrées, les glaces, les confiseries, le chocolat, les sauces, les céréales, les biscuits ainsi que les produits de boulangerie et de pâtisserie.
Caractère progressif de la taxe
Cette taxe sera évolutive en fonction du taux de sucre des produits visés, afin d’inviter les industriels du secteur à revoir leurs recettes.
La particularité de cette taxe réside dans son caractère progressif : les taux de taxation varient en fonction de la teneur en sucre des produits. Plus un produit contient de sucre, plus le taux de taxation est élevé. Une approche qui vise à :
Encourager les producteurs à réduire la teneur en sucre de leurs produits ; inciter les consommateurs à choisir des produits moins sucrés.
Pour le sucre à l’état solide ou en sirop et les mélasses résultant de l’extraction ou du raffinage du sucre, la taxe est de 30F par kg net.
Réactions variées à l’annonce de cette taxe. Certains producteurs craignaient une baisse des ventes, tandis que d’autres voyaient une opportunité de proposer des alternatives plus saines.
Les consommateurs, bien que potentiellement impactés financièrement, reconnaissent l’importance de cette mesure pour améliorer la santé publique à long terme.