La nouvelle a été rapportée ce mercredi 17 juillet sur France Inter : les compléments alimentaires utilisés chez les sportifs, évoquant une promesse de prise de masse musculaire tout en réduisant en parallèle la masse grasse, sont au cœur d’une polémique relative aux effets dangereux sur la santé.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) signale 160 nouveaux cas d’effets indésirables signalés après une première alerte effectuée en 2016. Parmi les effets signalés, nous rencontrons aussi bien les maux d’estomac que les problèmes cardiovasculaires, allant dans certains cas jusqu’à la mort. Pourtant vendus sans ordonnance, ces produits sont loin d’être anodins à la consommation. Selon l’organisme, 20% des effets secondaires se sont révélés très graves depuis 2016. Il dénombre en ce sens depuis cette même année deux décès et quatre personnes avec un pronostic vital engagé.
Pourtant mentionnés comme étant principalement enrichis en protéines, en acides aminés et en extraits de plantes, certaines inconnues semblent persister. Des substances parfois interdites y seraient intégrées sans être mentionnées. Entre autres, les stéroïdes anabolisants, soit des substances dopantes.
L’adjointe au directeur de l’évaluation des risques de l’Anses, Irène Margaritis, prévient que « ce sont des substances qui ne se trouvent pas sur l’étiquette. On ne sait pas qu’elles sont dans le complément alimentaire, mais elles y sont, et elles ont des effets indésirables. », comme le recense Franceinfo. De plus, elle souligne le besoin de prendre de la distance avec cette « croyance non fondée » qui voudrait qu’une « alimentation courante » empêche l’atteinte de certains objectifs de performances. Une croyance répandue dont les industriels du secteur se servent pour observer une augmentation constante de leurs ventes. En effet, le site spécialisé dans les études de marché Businesscoot affirme qu’entre 40% et 45% des athlètes consomment des compléments alimentaires. Le taux de croissance annuel moyen envisagé jusqu’en 2024 est quant à lui de 6%.
Parce que cela tombe sous le sens, le mieux à faire selon l’Anses avant de se porter sur ces compléments serait alors de demander l’avis d’un professionnel de santé afin de s’assurer de la viabilité du produit.
France-Soir