Le cynisme consiste à se moquer des règles morales et des conventions sociales, par exemple, pour nos indépendantistes, à inverser les responsabilités dans les crimes qu’ils commettent. Ainsi, les interventions de l’UC qui rendent l’État responsable des incendies, des pillages et des saccages d’entreprises, d’écoles, de cabinets médicaux ou d’églises qu’elle a elle-même organisés, sont un modèle de cynisme en politique. « On avait prévenu ! », dit Tyuienon, sous-entendu « bien fait pour vous » si vous ne nous avez pas écouté et que 800 entreprises ont brûlé, que le chômage et la misère vont s’étendre et qu’une crise sanitaire s’annonce, « fallait pas maintenir le projet de dégel du corps électoral ».
N’importe quel prétexte
En fait, on voit bien à l’organisation méthodique des exactions que tout était prêt, en relation avec l’Azerbaïdjan, pour servir à déstabiliser la Nouvelle-Calédonie sous n’importe quel prétexte. Celui du dégel en était un mais ç’aurait pu être aussi bien la signature du pacte nickel ou encore la chute éventuelle du gouvernement indépendantiste. Tyuienon qualifie de « débordements » les exactions qui ont conduit au chaos que nous connaissons, ce qui est l’aveu qu’était mise en place une organisation principale. En quoi aurait-elle consisté s’il n’y avait pas eu de « débordements » ? En des « manifestations pacifiques » comme la CCAT qualifie ses actions criminelles ?
On reste pantois
Le cynisme a atteint un niveau d’humour noir lorsque les coutumiers de Saint-Louis ont porté plainte contre l’État parce que le verrou installé sur la voie principale par la gendarmerie prive les gens de la tribu de leur liberté de circuler… Quand on sait que ce dispositif a précisément pour objet de mettre un terme aux multiples blocages organisés depuis des années par les voyous de la tribu qui interdisent à 10 000 Mondoriens du Sud de circuler, on reste pantois. Surtout après qu’un coutumier indépendantiste s’est exclamé « on est des Français quand même » ! Comment peut-on se moquer aussi ouvertement de l’État et de ses forces de l’ordre ?
L’État peut-il tolérer plus longtemps un parti politique qui fomente des troubles pour prendre le pouvoir, en menaçant de tout brûler, piller et saccager avec, en plus, la volonté insolente d’en appeler aux tribunaux et à l’opinion internationale pour condamner la France ?La France moquée aux yeux du monde, le président de la République va-t-il continuer sur son « chemin du pardon » pour le temps des colonies ou va-t-il réaliser que c’est maintenant aux indépendantistes kanak de demander pardon à toute la Nouvelle-Calédonie pour le mal qu’ils lui ont fait ?
Pierre Bretegnier
Actu NC
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