Selon un document consulté par l’AFP, le gouvernement présidé par l’indépendantiste Louis Mapou évalue la facture des troubles à 1,2 milliard d’euros (plus de 143 milliards de francs) pour le secteur privé et à 1 milliard d’euros de plus (plus de 119 milliards de francs) pour les infrastructures publiques.
Les violences qui ont éclaté à partir du 13 mai dernier après le vote par le Parlement de la réforme du corps électoral ont fait 9 morts et causé des dégâts considérables, selon le dernier bilan des autorités. Au total, 700 entreprises privées ont été incendiées, pillées ou vandalisées, dénombre le gouvernement.
Côté public, dix-neuf écoles sont parties en fumée, de même que plusieurs médiathèques, des locaux techniques ou des bureaux, pour un montant de 385,3 millions d’euros (environ 46 milliards de francs), ajoute le gouvernement.
24 000 personnes au chômage
En outre, le chômage total ou partiel pourrait toucher quelque 24 000 personnes, soit plus d’un salarié sur quatre du Caillou, toujours selon l’institution qui évalue le coût de son financement à 234,5 millions d’euros (près de 28 milliards) sur l’année.
Quant à la facture des pertes de recettes fiscales, de cotisations sociales et de taxes douanières liées à la destruction du tissu économique, elle est estimée à 364,4 millions d’euros (environ 43,5 milliards de francs).
Le haut-commissariat de la République a annoncé plus tôt cette semaine que l’État avait déjà versé plus de 250 millions d’euros (près de 30 milliards de francs) d’aides pour faire face à la crise. Des aides jugées insuffisantes par les élus et représentants du patronat locaux.