Arrivé en sixième et cinquième positions dans la première et seconde circonscription, dimanche, le MNIS a glané 2 343 voix (soit entre 1,49 % et 2,19 % des suffrages exprimés sur ces deux territoires). Si son pari de porter une voix plus alternative dans la mouvance indépendantiste et nationaliste du pays peine à percer, le mouvement tient à saluer la mobilisation et la participation « exceptionnelle » et « jamais vue auparavant » des électeurs calédoniens.
L’occasion pour le MNIS de remercier ceux et celles qui se sont engagés « en faveur de l’alternance indépendantiste que nous représentons », glisse sa présidente Muneiko Haocas, qui précise que « le travail de fond se poursuit » afin de « capitaliser ces voix » pour les prochaines échéances provinciales « en vue de poser les bases de la souveraineté de Kanaky avec tout le monde pour nos enfants. »
« Nous ne pouvons plus tolérer les interlocuteurs de l’État »
Pour le mouvement, ce taux record de participation au premier tour des législatives « démontre le besoin du pays d’exprimer son désir et son espoir de sortir de cette situation d’insurrection », estime Muneiko Haocas, pour qui « les résultats montrent clairement deux blocs radicalement opposés et des voix alternatives ou d’alternance marginalisées, à l’heure où le pays a besoin des voies de sortie hors cadre du clivage politique. »
Pour autant et sans grande surprise, le MNIS appelle à voter pour les deux candidats indépendantistes qualifiés au second tour (Omayra Naisseline et Emmanuel Tjibaou) pour « faire barrage contre la droite extrémiste locale néocolonialiste ».
« Aujourd’hui, nous ne pouvons plus tolérer les interlocuteurs de l’État qui sont néocolonialistes, extrémistes ou racistes, martèle la présidente du mouvement. Dimanche, rendez-vous tous aux urnes et poursuivons notre travail de fond. »
Source Les Nouvelles Calédoniennes