Aller « chercher les gens là où ils sont » en faisant la promotion des céréales en guise de dîner, c’est la dernière idée toute assumée du PDG de Kellogg’s. Au diable la nutrition, et vive l’inflation !
Madeleine de Proust pour certains, souvenir dépressif pour d’autres, le bol de céréales au dîner n’est pas inconnu des Américains, ni des Français. Depuis que l’inflation grignote les porte-monnaie, c’est même une pratique qui a tendance à se développer. Tout le monde est d’accord : c’est économique, mais ça n’est absolument pas nutritif.
Évidemment, l’entreprise américaine ne retient que le premier point pour faire sa publicité. En 2022 déjà, la directrice du marketing de Kellogg’s vantait les mérités de cette « option avec peu de préparation et pas chère, pour passer moins de temps à cuisiner et plus de temps avec ceux que vous aimez ».
Le 21 février dernier, c’est Gary Pilnick, patron de Kellogg’s, qui en a remis une couche : « Si vous réfléchissez au prix des céréales pour une famille, comparé à ce qu’ils pourraient manger d’autre, c’est bien plus abordable […] Le prix d’un bol de céréales avec du lait et des fruits est à moins d’un dollar ».
Sur les réseaux, cette promotion pas le moins du monde dissimulée a fait jaser :
Il faut manger des céréales au dîner pour faire face à l’inflation, suggère le PDG de Kellogg’s
➡️Une catastrophe nutritionnelle, on mange déjà trop de glucides (=sucre), au petit déj et au déj, ça suffit ! Passez au #cétogène.https://t.co/PA8rvQp2CJ— Philippe Herlin (@philippeherlin) February 28, 2024
Certains internautes appellent au boycott. Pour rester dans les mêmes prix sans sombrer dans la spirale infernale du sucre, certaines associations recommandent plutôt de se tourner vers les pâtes.
Source France-Soir