Alors que le Caillou s’enlise dans une crise sans précédent depuis bientôt quatre mois, c’est une réunion de travail hautement symbolique qui s’est tenue ce lundi après-midi dans l’hémicycle du Congrès. Le comité dit « interinstitutionnel » a officiellement été installé pour mettre en place le plan quinquennal de reconstruction et d’accompagnement de la Nouvelle-Calédonie par l’État pour sauver les entreprises, les services publics et le système de protection sociale.
Ce dispositif proposé par Calédonie ensemble et adopté par le Congrès le 28 août dernier est estimé à près de 500 milliards de francs, soit la moitié du PIB calédonien. À travers un soutien massif de l’État, le plan vise notamment à financer jusqu’en 2029 les indemnités de chômage (28 milliards), le système de protection sociale (plusieurs dizaines de milliards) la reconstruction du pays (195 milliards) ou encore à compenser les pertes de recettes (43 milliards).
La majorité des institutions représentées
Ce comité inter-institutionnel, dont la mission sera de négocier avec l’État les financements nécessaires à la mise en exécution de ce plan est notamment composé de la présidente et de représentants du Congrès, du gouvernement, des assemblées de province, du Sénat coutumier et du Cese (conseil économique social et environnemental ainsi que des associations de maires, des groupes politiques au Congrès ou encore des quatre parlementaires. La majorité d’entre eux (à l’exception notable de la province Nord et du groupe Uni) ont répondu présent.
Vers un consensus ?
L’objectif affiché est de parvenir à un consensus le plus large possible sur les modalités de ce plan, que les élus devront alors porter d’une voix jusqu’à Paris auprès de l’État. Et ce, le plus rapidement possible, puisque leur copie devra être présentée avant la préparation du projet de lois de finances du gouvernement central, d’ici la fin de l’année.
Les Nouvelles Calédoniennes
Source www.lnc.nc