Le parquet a été saisi de la diffusion de fausses informations circulant sur les réseaux sociaux ou même lors de certaines déclarations publiques « mettant gravement en cause l’action des forces de l’ordre », annonce Yves Dupas, le procureur de la République, précisant qu’il s’agit notamment de messages évoquant des dizaines de morts à la suite des violences policières.
Par ailleurs, récemment, certains propos tenus publiquement (notamment par des personnalités politiques) ont pu faire état de « la répression policière avec des forces de l’ordre qui arrivent et tirent sur les gens, sur des enfants ».
« Allégations mensongères »
« Je tiens une nouvelle fois à démentir de telles allégations mensongères ou insinuations trompeuses, insiste Yves Dupas. Parce que le ministère public est attaché à la recherche de la manifestation de la vérité avec objectivité et impartialité, plusieurs enquêtes ont effectivement été ouvertes pour des faits de violences reprochées à des gendarmes ou policiers dans l’exercice de leurs fonctions. Il en a été ainsi de la procédure diligentée contre l’agent de la police municipale de Nouméa, condamné à la peine de 10 mois d’emprisonnement ainsi qu’à une interdiction d’exercice professionnel durant 5 ans, pour avoir porté un coup de pied sur une personne interpellée et menottée. »
S’agissant de mort ou de blessures se rattachant à l’usage des armes par les forces de l’ordre, le Parquet indique que trois enquêtes sont toujours en cours, depuis le début des exactions, pour des faits commis à Auteuil, au col de la Pirogue ainsi qu’à proximité du Médipôle, avec toutefois dans cette dernière affaire, une « nuance » s’agissant de la mise en cause d’un policier qui n’était pas en service.
Jusqu’à 5 millions de francs d’amende
« Dans ces trois situations, et sous réserve des investigations en cours, l’usage des armes par les forces de l’ordre semble s’inscrire dans une action de riposte proportionnée à une menace grave et imminente sur les personnes », poursuit le procureur de la République, qui juge utile de préciser que les auteurs de telles « imputations diffamatoires » s’exposent à des poursuites du chef de diffamation publique envers une administration publique, un délit puni de la peine d’amende jusqu’à 45 000 €, soit plus de 5 millions de francs.
Source Les Nouvelles Calédoniennes