Les bus orange vont refaire leur apparition sur les routes territoriales du pays. Le réseau Raï reprend du service, pour le moment uniquement via la côte Ouest. Cinq lignes sur 22 sont rouvertes dès lundi 2 septembre. Les lignes Nouméa-Voh, Nouméa-Koumac via Népoui, Nouméa-Koumac direct, Nouméa-Panier (Hienghène par le nord) et Nouméa-Pouébo. La ligne de Lifou est, elle, toujours en fonctionnement.
« Nous effectuons chaque semaine un tour de Nouvelle-Calédonie via les routes territoriales afin de réaliser une cartographie de notre réseau, explique Ludovic Lombard, directeur du Syndicat mixte du transport interurbain (SMTI), qui gère le réseau Raï. Sur la côte Ouest, il n’y a plus de barrages, plus de dos d’ânes en terre, plus de chicanes, mis à part des cordes à Népoui. La stabilité est retrouvée et il n’y a plus de contraintes particulières. Il était hyperimportant pour nos usagers, qui dépendent de notre réseau, de reprendre une activité. Mais il fallait que les conditions de sécurité soient réunies. »
Sur la côte Est, la situation reste accidentogène
Le Raï transporte près de 350 000 passagers par an. « Nous estimons que 101 000 passagers n’ont pas pu prendre le bus durant ces semaines d’arrêt« , détaille le directeur. Pour ce qui est des 16 autres lignes, « nous avons une réunion prévue lundi pour mettre à jour notre cartographie. Il y a toujours des chicanes sur la Koné-Tiwaka, c’est une situation très accidentogène, les chauffeurs sont déjà à plus de quatre heures de service. Les barrages filtrants, les chicanes, c’est très compliqué sur les lignes très longues », indique Ludovic Lombard. Mais si les routes identifiées comme accidentogènes sont libérées, et cela durant sept jours d’affilée, les lignes peuvent reprendre. « Chaque reprise est discutée en consultation avec nos partenaires, le gouvernement, la province Sud et la province Nord. »
Le SMTI accuse une perte sèche de 200 millions de francs après seize semaines d’arrêt. Photo Archives LNC / Anthony Tejero
Une perte sèche de 200 millions
Le Syndicat mixte des transports interurbains a subi une perte sèche de 200 millions de francs durant ces 16 semaines d’arrêt. Une perte de 50 millions de francs est attendue d’ici la fin de l’année liée à la taxe sur les produits pétroliers, qui va mathématiquement baisser en raison des exactions et de l’arrêt de la vie économique du pays durant a minima trois semaines. « La situation est extrêmement sensible, constate le directeur du SMTI. Nous faisons très attention à notre budget. Il faut s’attendre à une réduction des bus qui circulent, mais nous espérons maintenir un niveau de service équivalent à avant le 13 mai jusqu’à la fin de l’année. Pour l’année prochaine, à voir, il faudra mettre le service en face des besoins.«
Les lignes qui reprennent lundi 2 septembre : Nouméa-Voh, Nouméa-Koumac via Népoui, Nouméa-Koumac direct, Nouméa-Panier (Hienghène par le nord) et Nouméa-Pouébo. Plus d’informations sur le site du Raï, ou au 27 79 48.
Les Nouvelles Calédoniennes
Source www.lnc.nc