Le journaliste et critique littéraire Nicolas Ungemuth s’insurge dans une chronique issue du Figaro Magazine du choix opéré par la Mairie de Paris en matière d’éco-pâturage : des moutons dans la ville pour tondre son gazon et verdire son blason.
L’histoire parle d’un récent partenariat entre le professionnel Ecomouton et la mairie du 7e arrondissement, permettant aux moutons d’Ouessant de trouver refuge dans la cossue avenue de Breteuil. Le marché fonctionne si bien qu’il observe la création d’entreprises dédiées au bon fonctionnement de cette mise en relation avec l’animal, dans une pratique qualifiée « d’ancestrale ».
L’auteur de la critique explique que la Mairie s’évertue à vouloir employer les moutons à toutes les sauces, pour exposer ses pratiques écologiques : fraîchement parisiens, ils étaient carrément envisagés le long du périphérique, mais le patron d’Ecomouton a opposé son veto en invoquant le bien-être animal. Il faut dire que l’air y est réputé 2 à 2,5 fois plus pollués que partout ailleurs. C’est à se demander si le sort des moutons est une préoccupation, du moment que cela permet de gagner la sacro-sainte estampille écologique.
D’un autre côté, le journaliste critique aussi la décision pour la production de méthane que supposent ces animaux, ce dont n’avait pas besoin la ville. Oui, mais… Nous pouvons aussi questionner la pollution que provoquait le choix des outils habituellement utilisés par les agents de mairie pour procéder à cette tonte des espaces verts. En tout cas, le sujet mérite son débat, sans forcément que ce dernier se limite à l’image écologique que les moutons apportent, ou pas.
Source France-Soir