Découverte en 1875, la mystérieuse « dent du Diahot » intrigue les scientifiques. Cette dent fossilisée soulève de nombreuses questions sur son origine et sa présence en Nouvelle-Calédonie.
On la surnomme la «dent du Diahot», du nom du plus long fleuve de Nouvelle-Calédonie. Découverte en 1875 par des chercheurs d’or, cette dent fossilisée mesure 4,9 centimètres de haut, 2,62 centimètres de long et 2,3 centimètres de large, des dimensions comparables à celles d’une boîte d’allumettes.
On suppose comme le rapporte le magazine américain Forbes qu’elle appartenait à un grand mammifère, probablement un rhinocéros, ce qui soulève de nombreuses questions/
Pour comprendre l’énigme, il faut explorer l’histoire de la Nouvelle-Calédonie. Pendant 80 millions d’années, cette île du Pacifique est restée isolée et souvent submergée, rendant la présence de mammifères improbable. Les scientifiques se demandent donc comment cette dent a pu arriver là. Ils pensaient qu’elle appartenait soit à un Brachypotherium, un ancêtre du rhinocéros, soit à un marsupial géant, dans tous les cas un grand herbivore.
Jusqu’à récemment, la piste du rhinocéros préhistorique semblait la plus probable, bien que quelques indices laissent encore planer le doute. Cependant, une étude récente, publiée le 27 juin dans le Journal of Mammalian Evolution, a confirmé que la « dent de Diahot » appartenait bien au Brachypotherium brachypus, un ancêtre de grande taille (3 mètres de long pour 1,40 mètre au garrot).
Mais comment cette dent est-elle arrivée en Nouvelle-Calédonie ? Les hypothèses sont rares. La principale, formulée dès 1876, soit un an après sa découverte, et confirmée par des études récentes, suggère que la dent aurait été apportée sur l’île par un visiteur extérieur – probablement un colon français qui l’aurait conservée comme souvenir.