Il y a plus de 200 lunes connues dans notre Système solaire. Et tout laisse à penser qu’il en existe aussi autour de planètes extrasolaires. Toutefois, jusqu’ici, aucune n’a pu être confirmée. Mais il semble bien qu’un objet tourne autour d’une exoplanète située à moins de 700 années-lumière de la Terre.
Dans notre Système solaire, seules Mercure et VénusVénus n’ont pas de lune. Mais qu’en est-il pour les planètes extrasolairesplanètes extrasolaires ? Les théories prédisent qu’elles peuvent être entourées de satellites naturels. Mais leur détection reste difficile. Une question de petite taille et de faible luminositéluminosité. Pourtant, des chercheurs du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa annoncent aujourd’hui qu’ils pourraient bien avoir mis la main sur la toute première exolune.
Un nuage de sodium, preuve indirecte de la présence d’une exolune volcanique
Ils l’ont débusquée grâce à un nuagenuage de sodium repéré à proximité d’une exoplanète géante gazeusegéante gazeuse située à quelque 635 années-lumièreannées-lumière de la Terre, WASP-49 b. Ce nuage a été découvert en 2017. Sa composition et ses mouvementsmouvements, étudiés par les astronomesastronomes du JPL, semblent vouloir indiquer qu’il est émis à raison de 100 000 kilogrammeskilogrammes par seconde par une exolune, présentée comme un corps rocheux et volcanique accomplissant une orbiteorbite en huit heures. WASP-49 b tout autant que son étoileétoile hôte sont en effet pauvres en sodium et le nuage se déplace dans la direction opposée à celle que la physiquephysique voudrait qu’elle soit s’il faisait partie de l’atmosphèreatmosphère de la planète.
Notez que c’est ce qui se passe avec Io, un satellite naturel de Jupiter. Cette lune crache constamment des gazgaz qui entourent la planète géanteplanète géante et s’étendent parfois jusqu’à 1 000 fois son rayon. Ainsi, les chercheurs espéraient bien détecter des nuages de gaz semblables dans d’autres systèmes planétaires, comme autant de preuves indirectes de la présence de lunes autour d’exoplanètes.
Une exolune pas encore confirmée, mais dont l’avenir apparaît sombre
Dans les Astrophysical Journal Letters, les chercheurs estiment qu’il leur faudrait observer le système plus longtemps pour être sûrs de l’orbite et de la structure du nuage. Et confirmer ainsi pour la première fois, la découverte d’une exolune. Mais ils soulignent d’ores et déjà que l’objet en question pourrait connaître une terrible fin. Son activité volcanique lui ferait en effet perdre de la massemasse et les compressions dues à la gravitégravité de sa planète géante finiraient par provoquer sa désintégration.