La Nouvelle Calédonie a bout de souffle ! En 2023, l’indicateur du climat des affaires (ICA) en Nouvelle-Calédonie a chuté, passant en dessous de sa moyenne de longue période, bien que certains aspects de l’économie aient montré de la résilience.
Par exemple, l’emploi privé a atteint un niveau record, même s’il a crû plus lentement qu’en 2022, tandis que le salaire moyen a continué de baisser, suggérant des emplois moins qualifiés.
La consommation des ménages est restée solide, mais a montré des signes de ralentissement, et l’inflation a été maîtrisée à 1,7 %.
La baisse de l’ICA reflète des perspectives économiques incertaines, exacerbées par des situations contrastées dans différents secteurs. Le secteur du nickel, vital pour l’économie, souffre de la chute des prix mondiaux et du désengagement des industriels, tandis que le BTP stagne et que le secteur primaire est affecté par des sécheresses dues à El Niño. En revanche, le tourisme s’est redressé, approchant les niveaux de 2019.
La Nouvelle-Calédonie fait face à des défis majeurs, notamment en matière de finances publiques, avec un taux d’endettement de 153 % des recettes de fonctionnement en 2023, limitant les marges budgétaires. Des réformes structurelles sont en discussion, mais le consensus reste difficile.
Le retrait des actionnaires industriels dans le secteur du nickel, notamment avec l’annonce en février 2024 du retrait de Glencore de l’usine KNS, pose un risque immédiat pour l’économie locale. La concurrence asiatique et la demande pour les produits liés aux batteries électriques nécessitent une stratégie de réorientation, mais les divisions politiques compliquent les négociations.
Enfin, l’incapacité à trouver un accord politique a conduit à des tensions accrues, culminant en mai 2024 avec des émeutes sans précédent à Nouméa, causant des dégâts matériels significatifs, constituant un nouveau choc pour l’économie calédonienne.
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Source Rédaction radiococotier.nc