Lundi 18 mars, l’Observatoire français des atteintes à la liberté de la presse (Ofalp) a été lancé. Comme son nom l’indique, l’association a pour but de recenser, répertorier et centraliser les données relatives aux entraves à la liberté d’informer et les pressions subies par des journalistes dans l’exercice de leur métier. Beau projet sur le papier.
« Concentration des médias, censures, procédures-baillons, licenciements abusifs, intimidations, convocations par la DGSI, perquisitions, gardes à vue, violences verbales ou physiques… : la liberté de la presse est attaquée de toutes parts. », peut-on lire en préambule de leur manifeste, sur le site internet de l’Ofalp.
L’association fédérera journalistes, organismes spécialisés et parties civiles ; seules les entreprises (même médiatiques) ne pourront pas participer au projet, pour en garantir l’indépendance. Leur mission sera de catégoriser au mieux les atteintes à la liberté de la presse, en quatre groupes : « les atteintes juridiques comme les procédures baillons, l’obstruction au travail d’information, les atteintes à l’intégrité physique et morale des journalistes, les censures et les pressions exercées sur les journalistes ou leurs rédactions ».
« Le projet s’inspire notamment d’initiatives qui font un travail d’identification et de recensement des entraves à la liberté d’informer, comme les ONG Freedom House aux Etats-Unis, l’European Centre for Press and Media Freedom (ECPMF) ou le baromètre de la liberté de la presse de l’association Reporters sans frontières (RSF) », explique Lucile Berland, journaliste et membre du bureau de l’association.
L’Ofalp a annoncé travailler à un premier rapport annuel sur les atteintes à la liberté d’informer et à développer d’autres actions de plaidoyer et de sensibilisation.
Source France-Soir, avec AFP