Le Congrès international sur l’obésité qui s’est tenu du 26 au 29 juin au Brésil était l’occasion de présenter une nouvelle proposition sur la façon dont nous emballons les produits ultratransformés. En effet, l’épidémiologiste Carlos Monteiro souhaite défendre l’idée d’utiliser un emballage plus préventif, en reprenant le modèle de ceux utilisés pour le tabac. La célèbre phrase choc « fumer tue », deviendrait alors « manger tue ».
Ces aliments ultratransformés (AUT), selon les informations du Guardian, serait en constante augmentation « dans les régimes alimentaires du monde entier », déclare Carlos Monteiro au média. Selon le spécialiste, « ces aliments sont à l’origine de la pandémie d’obésité et d’autres maladies chroniques liées à l’alimentation, telles que le diabète. »
Avec la tendance que prennent les AUT à supplanter un régime alimentaire sain, il en va d’une urgence de santé publique que de prendre des mesures impactantes afin de rapidement corriger le tir. Ces aliments à éviter sont notamment les céréales, les boissons sucrées tels les sodas ou bien le fast-food et les plats préparés. Selon les informations relayées par Slate, ces AUT sont d’autant plus inquiétants qu’ils figurent dans la liste des trente-deux effets nocifs pour la santé, qui causeraient par exemple des maladies cardiaques ou des cancers.
En ce sens, le scientifique encourage aussi à cesser la publicité sur ces AUT afin d’engager des politiques concrètes pour juguler l’expansion de ces ventes. Par ailleurs, une interdiction de vente dans les écoles comme dans les établissements médicaux serait une mesure logique et nécessaire.
L’origine même de la dénomination « aliment ultratransformé » provient de Carlos Monteiro qui, avec ses collègues, ont conçu le système de classification des aliments intitulé NOVA. Similaire au Nutri-Score, elle se divise en quatre groupes. Nous retrouvons dans l’ordre croissant les aliments peu ou non transformés, les ingrédients culinaires, les aliments transformés et enfin, ceux qui nous intéressent et font malheureusement fureur, les aliments ultratransformés.
Selon l’association Santé Environnement France, la consommation de ces AUT n’est pas anecdotique dans le pays et représente « 30 à 35% de la consommation énergétique ». Les personnes les plus susceptibles de consommer ces aliments seraient, selon l’étude, « les jeunes et les personnes issues des catégories socio-économiques les plus faibles. » Soulignant par extension le moindre coût et la praticité que représente cette alimentation au détriment d’un régime sain, des questions d’accessibilité à une alimentation saine ne peuvent que se poser dans notre pays pour endiguer le phénomène.
Source France-Soir