Wellington a longtemps été l’un des partenaires les plus proches de Pékin parmi les démocraties occidentales. Mais les relations entre les deux pays se sont tendues récemment à mesure que la Chine a cherché à étendre sa puissance militaire et diplomatique dans le Pacifique.
Dans son premier grand discours de politique étrangère depuis son entrée en fonction l’an dernier, M. Christopher Luxon a déclaré que le pays ne pouvait plus vivre dans le « splendide isolement » que lui confère sa géographie. « La relance de notre politique étrangère doit être basée sur la collaboration avec des partenaires de longue date », a-t-il déclaré au Lowy Institute, un groupe de réflexion sur la politique étrangère à Sydney, en Australie.
« Relations de confiance »
Il a affirmé que son pays chercherait à renforcer ses liens avec ses alliés traditionnels, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Otan et ses voisins du Pacifique comme ceux « que nous connaissons le mieux et avec lesquels nous avons de profondes relations de confiance ».
Cette stratégie représente un changement notable après des années de liens économiques plus étroits avec la Chine.
Luxon a reconnu que la Chine restait le plus grand partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande et « un pays à l’influence incontestable », mais a-t-il ajouté, elle a des valeurs différentes ce qui signifie « qu’il y a des questions sur lesquelles nous ne pouvons pas et ne voulons pas nous mettre d’accord ».
En mars, Wellington avait déclaré qu’un « groupe parrainé par l’État » chinois était à l’origine d’une cyberattaque malveillante en 2021 qui a infiltré les systèmes informatiques sensibles du gouvernement. La Chine a rejeté les allégations de piratage informatique et a accusé les Néo-Zélandais d’être des marionnettes de Washington.
« Un contributeur, pas un spectateur »
Esquissant des « changements tectoniques » dans la géopolitique régionale, M. Luxon a averti que la Nouvelle-Zélande devait être lucide quant au risque de conflit régional. « Nous ne pouvons pas atteindre la prospérité sans sécurité », a-t-il déclaré. « La Nouvelle-Zélande doit elle aussi être un participant et un contributeur, et non un spectateur intéressé », a-t-il souligné.
Aussi, il a proposé une révision de la politique de défense qui devrait se concentrer sur le remplacement et la modernisation des capacités militaires du pays.
La Nouvelle-Zélande envisage également de participer aux efforts de l’Aukus visant à développer des technologies militaires avancées telles que l’intelligence artificielle, les drones sous-marins et les missiles hypersoniques. L’Aukus regroupe actuellement l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Les Nouvelles Calédoniennes
Source www.lnc.nc