Dans un communiqué signé de son président, Pierre-Chanel Téin Tutugoro et diffusé ce jeudi 22 août, le groupe UC-FLNKS et Nationalistes au Congrès « tient à féliciter le travail des quatre experts indépendants des droits de l’homme, mandatés par l’Organisation des Nations unies (ONU), afin de rendre compte -en toute impartialité- de la situation des droits de l’homme en Nouvelle-Calédonie et de fournir des conseils en la matière« .
Mardi 20 août, ces experts rattachés au Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme ont publié une déclaration officielle, s’alarmant de la situation en Nouvelle-Calédonie, et notamment du sort réservé à la population kanak. « Les quatre fonctionnaires onusiens viennent confirmer ce que nous dénonçons depuis des mois par courrier et communiqué de presse : la France souhaite remettre en cause le principe de l’irréversibilité de l’Accord de Nouméa qui, conformément à son engagement pris au titre de l’article 5, doit être protégé par la Constitution jusqu’à ce que le territoire accède à la pleine souveraineté« , poursuit le groupe politique, avant de mentionner le bilan des émeutes pointé par les experts : « Au moins six manifestants kanak abattus, 169 blessés, plus de 2 235 manifestants arrêtés ou détenus arbitrairement, des dizaines d’entre eux déportés vers la France, etc.«
« La neutralité au service de la paix »
Enfin, le groupe UC-FLNKS et Nationalistes revient sur les doutes émis par certains partis anti-indépendantistes sur la neutralité des quatre fonctionnaires. La veille, les groupes Les Loyalistes et Rassemblement avaient en effet réagi à la déclaration, la qualifiant de « faute politique grave » et déplorant la reprise de « fausses rumeurs du camp indépendantiste« .
Outre les propos très à charge contre la politique de la France et la gestion jugée « répressive » du conflit par les forces de l’ordre, les experts ont en effet multiplié, dans leur communiqué, des faits difficiles à vérifier, à l’image des allégations de « disparitions forcées« , d’assassinats racistes ou encore de milices armées. « Notre groupe souhaite rappeler à celles et ceux qui souhaiteraient entacher le travail des quatre experts et à travers eux, ceux de l’ONU que, la neutralité au service de la paix et de la sécurité, a toujours été au cœur de l’action de l’organisation« , rétorque l’UC-FLNKS et Nationalistes, avant de conclure : « Au cours de leurs enquêtes, [les experts] rencontrent toutes les parties, afin de rendre compte des faits de manière objective et en toute transparence.«
Les Nouvelles Calédoniennes
Source www.lnc.nc