Séance de questions au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, ce lundi après midi, devant le Congrès. Le règlement intérieur exige la tenue d’au moins une séance de ce genre durant la mandature et ce n’est pas un hasard si elle intervient peu avant de renouveler les instances de l’institution.
Une séance formelle et formatée. Deux minutes par question, quatre minutes par réponse et deux autres minutes pour les commentaires. Ce lundi 26 août, au boulevard Vauban, deux grands chapitres se distinguent. À commencer par la crise actuelle et ses conséquences. Les conseillers veulent savoir quelles sont les mesures prises par le gouvernement Mapou pour l’éducation, les transports, l’économie… Des questions qui émanent des groupes indépendantistes comme non indépendantistes.
Pierre-Chanel Tutugoro interroge, pour l’intergroupe UC-FLNKS et Nationalistes : « Quelles initiatives seront mises en place pour non seulement reconstruire, mais aussi diversifier notre économie, et réduire notre dépendance au secteur du nickel afin de bâtir une société plus résiliente et équitable ? »
Christopher Gygès souligne quant à lui, pour l’intergroupe Loyalistes : « Il n’y aura ni sauvegarde ni refondation ni reconstruction tant que la sécurité ne sera pas revenue en Nouvelle-Calédonie, et partout en Nouvelle-Calédonie. »
L’autre chapitre est plus politique. Comme le sujet du drapeau indépendantiste sur le permis de conduire, malgré la décision du tribunal administratif qui a donné raison à Générations NC. Son président, le député de la première circonscription Nicolas Metzdorf, lance dans l’hémicycle : « Si en Nouvelle-Calédonie, on avait valorisé nos signes identitaires officiels, votés par les trois cinquièmes du Congrès, plutôt que d’utiliser ceux qui ne font pas l’unanimité auprès de notre jeunesse, on aurait pu lui inculquer des meilleures valeurs. »
Membre du gouvernement en charge des transports, Gilbert Tyuienon répond : « La Nouvelle-Calédonie, qui ne partage pas l’interprétation retenue par le tribunal administratif dans cette affaire, a fait appel de ce jugement. »
Sont aussi questionnés les voyages du membre du gouvernement en charge des relations extérieures et de la jeunesse, en Azerbaïdjan ou en Turquie. « On ne compte plus les voyages du président Roch Wamytan et de M. Forrest au pays d’Ilham Aliyev, dictateur à la tête d’un pays totalitaire sanglant », assène Naia Wateou, pour les Loyalistes. « L’engagement international du pays ne doit pas être vu sous le prisme étroit des rivalités politiques internes, rétorque Mickaël Forrest, mais bien dans la perspective de la sortie de l’Accord de Nouméa. »
Après une dernière séance publique ce mercredi, le Congrès se réunira en séance solennelle jeudi 29 août, pour le renouvellement de son bureau et l’élection de son président.
Un reportage dYvan Avril et Cédric Michaut :
Outre-mer la 1ère – nouvelle calédonie
Source la1ere.francetvinfo.fr