Un rapport gouvernemental s’inquiète des conséquences des hausses de température pour la célèbre ville australienne. D’ici 2090, la hausse du niveau de la mer pourrait fragiliser les monuments et les plages très fréquentées de Sydney.
L’image de carte postale de Sydney, avec son mythique opéra et son pont en forme d’arche, pourrait changer d’ici quelques dizaines d’années. D’après un rapport gouvernemental sur le climat, publié mardi, la ville emblématique serait « vulnérable » à l’augmentation du niveau de l’eau, en raison du réchauffement climatique.
L’État de Nouvelle-Galles du sud, où se situe Sydney, anticipe une augmentation de température de 1,8 degré Celsius d’ici à 2050. Des prévisions qui pourraient doubler en 2090, si rien n’est fait contre ce phénomène.
Ces augmentations de températures entraîneraient de sérieux problèmes pour les populations côtières et celles proches du bush.
Selon le rapport, l’Opéra de Sydney et les plages du nord de l’agglomération seraient fortement touchés. Le scénario le plus pessimiste évoque une hausse du niveau de la mer de 56 centimètres d’ici 2090.
Ce sont toutefois les villes éloignées des côtes qui subiraient les pires chaleurs. En 2090, leurs habitants devront vivre un tiers de l’année avec des températures dépassant les 35 degrés, selon cette étude.
Les autorités tentent de trouver des solutions pour que ces villes puissent se préparer à ce changement. Parmi elles, la mise en place d’abris pour que les habitants s’y réfugient si les températures augmentent fortement, mais aussi des moyens supplémentaires pour que les hôpitaux soient en mesure de soigner les maladies liées à la chaleur.
Protéger les hôpitaux, les transports, les barrages et les systèmes énergétiques contre les incendies et les inondations.
Penny Sharpe, ministre du changement climatique de Nouvelle-Galles du sud.
« Ces données aideront à protéger les infrastructures essentielles, comme les hôpitaux, les réseaux de transport, les barrages et les systèmes énergétiques contre les impacts du changement climatique tels que la chaleur extrême, les incendies et les inondations », déclare la ministre du changement climatique de Nouvelle-Galles du sud, Penny Sharpe.
Selon les données nationales concernant la santé, la chaleur a été responsable de 7 104 hospitalisations et 293 décès en Australie entre 2012 et 2022.
La ville de Sydney a un problème connu : il n’y a pas d’ombre dans la rue, les immeubles ont des toits noirs qui coûtent plus cher à refroidir.
Kate Wylie, médecin et responsable du groupe de plaidoyer climatique Doctors for the Environment Australia
Pour Kate Wylie, médecin et responsable du groupe de plaidoyer climatique Doctors for the Environment Australia, la chaleur est à l’origine d’un nombre accru de crises cardiaques, de violences intrafamiliales et d’idées suicidaires.
« La ville de Sydney a un problème connu : il n’y a pas d’ombre dans la rue, les immeubles ont des toits noirs qui coûtent plus cher à refroidir, a-t-elle déploré. La planète entière se réchauffe. Plus vite nous pourrons passer aux énergies renouvelables, plus nous serons en bonne santé. »
Outre-mer la 1ère – nouvelle calédonie
Source la1ere.francetvinfo.fr