Pour cette nouvelle rentrée, de nouvelles promesses concoctées par le gouvernement attendent l’enseignement français. Parmi les récentes mesures envisagées à partir du 2 septembre, interdiction de téléphones portables, uniformes et groupes de niveaux sont au programme. Véritable nouveauté, la rentrée se fera surtout avec une ministre de l’Éducation nationale démissionnaire.
Ce mardi 27 août, une conférence de presse était donnée par la ministre Nicole Belloubet afin d’éclaircir la mise à jour annuelle faite sur l’éducation. Les nouveautés ont cependant de quoi être sensiblement redondantes. Pour autant, il est envisagé dans près de 200 collèges une expérimentation visant à interdire les téléphones portables par les élèves. En ce sens, les élèves devront déposer l’objet précieux dans un casier dès leur arrivée à l’école. Tandis qu’ils étaient jusqu’à maintenant interdits d’utilisation dans l’enceinte de l’établissement, voilà de quoi exercer une nouvelle pression sur la contrainte d’utilisation de l’objet. Si l’expérimentation fait ses preuves, elle pourra se généraliser à l’ensemble des établissements dès la nouvelle année 2025.
Autre mesure moins applaudie, les classes de 6e et 5e pourraient observer une nouvelle organisation en mettant en place des groupes de niveaux. Il y aurait alors des temps de classe communs puis des regroupements selon le niveau de chacun. Cette nouvelle organisation vise à enrayer le déclin du niveau scolaire en France. Une disposition qui interroge cependant sur l’organisation et les possibilités qu’elle engage. Seconde expérimentation, l’avènement des « prépa-seconde ». Celle-ci consiste en la préparation, sur la base du volontariat, des élèves ayant pu échouer à l’obtention du brevet tout en étant accepté en seconde. Ainsi, cela permettrait de les mettre à niveau sans avoir à redoubler leur année. Quelques subtilités existent cependant, parmi lesquelles l’identification des élèves par le corps enseignant avant le dernier conseil de classe.
Sans surprise, des programmes sont à nouveau révisés. L’enseignement moral et civique (EMC), éternel incompris, est en ce sens de nouveau reformulé. Il ne reste plus qu’à voir ce que donnera le nouveau cours « respecter les autres » enseigné au CE1 apportera pour les futures générations.
Autre réforme, le lycée professionnel. Une révision de l’offre de formations est envisagée afin de rapprocher les cursus des besoins véritables des entreprises. En ce sens, des modifications échelonnées avec un objectif de 6% de modification par année permettrait d’atteindre un taux de transformation de 25% à l’horizon 2027. Un dispositif tout frais verra alors le jour, « Ambition emploi », qui offrira un accompagnement aux élèves ne trouvant pas d’emploi à la suite de leurs cursus ou n’ayant pas obtenu leur diplôme.
Revirement de situation sur un autre point, la réforme du brevet des collèges est finalement mise en suspens après avoir pourtant annoncé valoriser la note finale à 60% contre 40% pour le contrôle continu. Des pourcentages qui étaient auparavant à 50/50.
Et la liste ne s’arrête pas là. Un cours d’empathie et de lutte contre le harcèlement est aussi souhaité chaque semaine dès la rentrée pour les écoles maternelles et élémentaires. À cela s’ajoute le bien-être des animaux, au programme des CP ou encore une expérimentation de l’uniforme dans 90 établissements en France. Ces mesures permettront-elles d’augmenter le niveau en classe ? Pour rappel, la dernière étude PISA 2023 faisait état d’une perte de 21 point sur le classement pour le niveau des jeunes Français en mathématiques.
France-Soir