Remplaçants des WF-C500, dont ils se distinguent par de nouveaux transducteurs, les écouteurs Sony WF-C510 n’intègrent pas de système de réduction de bruit active. Un choix surprenant pour des intra-auriculaires, conçus spécifiquement pour isoler le plus possible l’auditeur des bruits environnants. Un pari risqué également, car bien des fabricants jouent la carte de la réduction de bruit active dès l’entrée de gamme, bien conscients que leurs écouteurs s’utilisent dans des environnements très bruyants (transports en commun, rue, etc.). En somme, les Sony WF-C510 n’ont d’autre choix que d’être très bons acoustiquement pour attirer le chaland…
Sony WF-C510Fiche technique
Modèle | Sony WF-C510 |
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Format | Ecouteurs sans fil |
Batterie amovible | Non |
Microphone | Oui |
Réduction de bruit active | Non |
Autonomie annoncée | 22 heures |
Type de connecteur | USB Type-C |
Poids | 9,2 g |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec des écouteurs prêtés par Sony.
Sony WF-C510Compacité et confort
Les Sony WF-C510 sont des écouteurs intra-auriculaires hyper-compacts à bouton-poussoir, dépourvu de tige. Ces écouteurs boutons en somme, prennent facilement place dans le creux de l’oreille et en dépassent à peine.
Leur poids plume de seulement 4,6 g par écouteur les rend presque imperceptibles une fois en place. Cette légèreté exceptionnelle n’est pas qu’une question de confort. Elle confère aux WF-C510 une stabilité remarquable, même lors de mouvements brusques. Les sportifs apprécieront particulièrement leur certification IPX4, qui garantit une résistance efficace à la transpiration et aux éclaboussures.
Le confort n’a pas été négligé, avec des boutons de contrôle judicieusement conçus . Leur souplesse permet une manipulation aisée sans exercer une pression excessive sur l’oreille, évitant ainsi toute irritation même après de longues sessions d’écoute.
L’étui de charge est lui aussi très compact, avec une largeur environ deux fois inférieure à celle de la plupart des modèles concurrents, ce qui en fait un compagnon de poche idéal.
Sony a opté pour la simplicité avec un port USB-C pour la recharge. Pas de charge sans fil donc, ce qui est cohérent avec le positionnement tarifaire des écouteurs et aligné sur la concurrence.
Sony WF-C510Fonctionnalités et contrôles : l’essentiel est là
Positionnement d’entrée de gamme oblige, les Sony WF-C510 ne sont pas équipés de capteurs de port et donc la lecture ne s’interrompt pas lorsqu’on les ôte. C’est le principal reproche qu’on puisse leur faire, tant pour le reste tout est pratique et que l’application Sony Headphones Connect propose de personnaliser efficacement l’expérience utilisateur.
Par défaut, les boutons sont programmés de la manière suivante :
Écouteur gauche | Écouteur droit | |
Une pression | Son ambiant | Lire / Pause |
Deux pressions | Quick Access | Titre suivant / Prise d’appel |
Trois pressions | Quick Access | Titre précédent |
Pression prolongée | Rejet d’appel | Assistant vocal / Rejet d’appel |
Quatre pressions et plus | Baisser le volume | Augmenter le volume |
La fonction Quick Access permet d’activer Spotify Tap et de lancer instantanément une playlist de son choix (,à condition d’être abonné à Spotify).
Rester connecté à son environnement
Bien que les écouteurs Sony WF-C510 soient dépourvus de réduction de bruit active, ils n’en sont pas moins équipés d’un mode son ambiant. Les microphones intégrés sont ainsi mis à profit pour mixer les sons environnant l’auditeur avec la musique. L’app propose d’ajuster l’intensité du procédé, sur une échelle de 1 à 20.
Cette fonction s’avère pratique dans la rue pour mieux entendre les véhicules en approche, mais aussi pour converser sans devoir ôter les écouteurs. Un mode voix est d’ailleurs disponible.
Une égalisation du son efficace
Comme souvent, Sony a intégré sa technologie DDSE (Digital Sound Enhancement Engine), qui permet de rétablir certaines très hautes fréquences atténuées par la compression audio Bluetooth. Comme ces fréquences sont par nature peu audibles, l’impact est loin d’être évident à l’écoute. Ce qui l’est davantage, c’est l’égaliseur intégré à l’app, qui propose plusieurs profils sonores et l’accès à un égaliseur proposant cinq bandes pour ajuster la signature sonore à son goût.
Il n’y pas de clé pour les basses fréquences, mais une option Clear Bass qui renforce efficacement les sons graves. Sony a même pensé à intégrer un assistant d’égalisation, qui guide l’utilisateur vers le son de son choix, en lui faisant écouter des extraits musicaux avec un renforcement plus ou moins important de certains sons.
360 Reality Audio : une expérience spatiale mitigée
Comme souvent avec les casques et écouteurs de Sony, la technologie de spatialisation 360 Reality Audio est disponible. Développée par Sony, elle permet de bénéficier d’un son 3D à partir des musiques proposées dans ce format par Tidal (Deezer l’a abandonnée). L’application suggère de prendre en photo les oreilles de l’auditeur et d’établir un profil spatial spécifique. Il ne faut pas en attendre monts et merveilles et, comme souvent, l’expérience spatiale est décevante, avec des voix parfois trop lointaines et une balance tonale qui tire excessivement sur l’aigu.
Connectivité multipoint et Google Fast Pair
Le contrôleur Bluetooth est compatible avec la connexion multipoint et les protocoles d’appairage rapide Google Fast Pair et Microsoft Swift Pair. Dès l’ouverture de l’étui, ils se déclarent ainsi au smartphone Android le plus proche et sont ensuite disponibles à la connexion avec tous les appareils associés au même compte Google. Avec les autres systèmes d’exploitation, il suffit de presser sur le bouton de l’étui de rangement pour lancer l’appairage.
Contrairement à ce que laisse supposer l’app, le codec LDAC n’est pas disponible pour ces écouteurs, qui gèrent seulement les compressions Bluetooth SBC et AAC.
La latence audio est modérée mais perceptible dans les jeux vidéo, avec un petit retard du son sur l’image. Comme toujours, cela n’affecte pas la lecture des vidéos (films, séries…) où les sons et les images sont impeccablement synchronisés.
La liaison radio est stable jusqu’à 10 mètres et même au travers d’un plancher ou d’une cloison mince. C’est parfait.
Sony WF-C510Isolation passive efficace mais avec des limites
En l’absence de réduction de bruit active, la capacité des écouteurs à filtrer passivement les sons parasites est un critère important, sinon essentiel. Bonne nouvelle, les embouts scellent efficacement les conduits auditif et le silicone utilisé isole bien. Ce n’est absolument pas comparable avec la technologie ANC, mais il n’y a pas d’effet passoire manifeste. Pour autant, ces écouteurs ne conviennent pas une écoute dans les transports en commun ou au bord d’un grand boulevard, où les bruits sont intenses, ni dans un open space bondé. On les apprécie davantage lors d’une promenade en forêt ou au calme chez soi.
Sony WF-C510Un bon comportement acoustique
Quels sacrifices a consenti Sony pour proposer des écouteurs à moins de 70 euros ? Relativement peu à vrai dire, même si les WF-C510 ne sonnent évidemment pas comme les WF-1000XM5. Les transducteurs sont ici plus petits, moins sophistiqués et forcément en retrait acoustiquement. Moins de dynamisme, moins de finesse, moins d’ampleur… Et pourtant, ces petits écouteurs produisent un son rigoureux, très homogène au regard du positionnement tarifaire — et même dans l’absolu.
De prime abord, on peut reprocher aux WF-C510 une trop grande sagesse dans les basses, qui laisse supposer que l’on va s’ennuyer un peu en les écoutant. Ce défaut est vite corrigé si l’on prend soin d’activer la technologie Clear Bass (dans l’égaliseur). L’expérience auditive a alors une toute autre saveur : la signature sonore est nettement plus charpentée, incisive et entraînante.
Le registre médium est un peu mis en avant ce qui renforce la résolution de la plupart des instruments et la précision des voix. L’aigu est en léger retrait, un peu sec, ce qui concourt à donner une impression de neutralité globale. On peut renforcer les hautes fréquences avec l’égaliseur, mais le son manque alors de finesse.
La courbe de réponse des Sony WF-C510 ne dit pas autre chose. Le registre grave présente une bonne extension, avec une partie haute (80-100 Hz) plus présente pour privilégier l’impact à la profondeur. Normal avec de petits transducteurs. Le registre médium est très linéaire jusqu’aux frontières de l’aigu, avec une bosse vers 1 kHz toutefois, qui apporte de la résolution. L’aigu est en léger retrait, avec quelques variations d’intensité qui n’impactent pas l’écoute.
Comportement dynamique et scène sonore des Sony WF-C510
La faiblesse des WF-C510, c’est leur marge dynamique, en retrait par rapport aux meilleurs écouteurs actuellement disponibles sur le marché. Tous les instruments se trouvent sur un pied d’égalité, une batterie jouant avec la même énergie qu’une guitare. Dit comme cela, cela ne fait pas envie. Pour autant le message sonore est cohérent et très peu fatigant lors de longues sessions d’écoute. En conséquence, la scène manque d’aération entre les différents plans sonores. Elle est néanmoins convenablement large et profonde.
Sony WF-C510Des appels satisfaisants
Les microphones intégrés aux Sony WF-C510 offrent une captation vocale de bonne qualité, permettant des communications claires et intelligibles dans des conditions d’utilisation standard. Dans un environnement calme ou modérément animé, votre interlocuteur vous entendra distinctement, sans effort particulier de compréhension.
Cependant, les performances se dégradent sensiblement en milieu très bruyant. Les algorithmes de réduction de bruit, moins sophistiqués que ceux des modèles haut de gamme, peinent à isoler efficacement la voix de l’utilisateur. On note la persistance de sons parasites ambiants, qu’il s’agisse du brouhaha urbain, du bruit du vent ou des conversations environnantes. De plus, dans ces conditions difficiles, la voix subit une altération notable, perdant en naturel et en richesse tonale. Elle peut paraître compressée, voire légèrement robotique par moments.
En revanche, la restitution de la voix de l’interlocuteur est un point fort de ces écouteurs. Même dans des conditions d’écoute non optimales, la clarté et l’intelligibilité sont au rendez-vous. Les nuances vocales sont bien préservées, offrant une expérience d’écoute agréable et immersive lors des appels.
En somme, pour des appels occasionnels ou dans des environnements calmes à modérément bruyants, les WF-C510 s’acquittent honorablement de leur tâche. Ils montrent cependant leurs limites dans des conditions acoustiques plus exigeantes, un compromis compréhensible étant donné leur positionnement tarifaire.
Sony WF-C510Autonomie : un point fort indéniable
L’autonomie est l’un des points forts des WF-C510. Sony annonce 11 heures d’utilisation continue, et j’ai mesuré 10h10 à 50 % du volume et avec un renforcement des basses fréquences (+5 points). C’est une performance appréciable pour des écouteurs de cette taille et de ce prix. Notez que le boîtier de charge permet de recharger une seule fois les écouteurs. Il lui faut pour cela 1h30 environ. La charge du boîtier nécessite elle jusqu’à 2 heures.
Sony WF-C510Prix et date de sortie
Les Sony WF-C510 sont disponibles en coloris blanc, noir, jaune et bleu au prix de 69 euros. À ce prix, ils entrent en concurrence avec les Sony WF-700N, couramment proposés à 79 euros et équipés d’un système de réduction de bruit active. Mais la concurrence la plus féroce vient des Nothing Ear (a), acoustiquement supérieurs, équipés d’une très bonne réduction de bruit active et proposés désormais à 79 euros également.
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