Fiche technique
Modèle | Xiaomi Redmi Pad Pro |
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Dimensions | 181,85 cm x 280 mm |
Définition | 2560 x 1600 pixels |
Densité de pixels | 249 ppp |
Technologie de l’écran | LCD |
Modèle du processeur | Snapdragon 7s Gen 2 |
Mémoire vive (RAM) | 6 Go, 8 Go |
Mémoire interne | 128 Go, 256 Go |
Appareil photo (dorsal) | 8 Mp |
Appareil photo (frontal) | 8 Mp |
Enregistrement vidéo | 1080p @ 30 fps |
Wifi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.2 |
NFC | Non |
Étanche | Non |
Poids | 571 grammes |
Couleurs | Bleu, Vert, Gris |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec une Xiaomi Redmi Pad Pro en gris avec 6 Go de RAM et 128 Go de stockage. Elle est commercialisée à 329,99 euros.
Un design à la recette éprouvée et sobre
Le design de la Xiaomi Redmi Pad Pro est tout simple. Au dos, c’est un grand rectangle tout gris avec pour seule inscription le nom de la marque, Redmi. En haut à gauche (en mode portrait), il y a le flash et le capteur principal, placés tous deux dans deux cercles noirs, légèrement surmontés. Le tout dans un plastique gris mat légèrement brillant, du plus bel effet il faut l’avouer. Les tranches sont presque totalement plates, dans le même cadre que le dos, et un petit peu cerclées par les bords de l’écran. Ce qui peut déranger les plus tatillons, c’est que les ports USB-C et jack ne sont pas alignés sur le milieu de la tranche, ils débordent presque sur l’un des côtés.
Sur la face avant, c’est l’écran qu’on voit, avec des bordures pas très fines, mais rien de scandaleux : la tablette est vendue à moins de 400 euros. Les pixels couvrent ainsi 83,6% de la surface totale. C’est au niveau de ce que proposent les iPad les plus chers, mais également les tablettes Android les moins chères. Espérons tout de même que les constructeurs dont Xiaomi feront mieux dans les prochaines années, cela commence à faire un certain temps que les consommateurs n’ont pas eu droit à une évolution des bordures.
Avec ses dimensions de 280 par 181,85 par 7,52, la tablette est plutôt compacte, grâce à son format 16:10 qui n’offre pas une très grande largeur. L’épaisseur est assez correcte : moins de 8 mm pour 10000 mAh. Le tout pour un poids de 571 grammes, ce qui est plutôt lourd par rapport à la taille. Sur le volet de la solidité, on a droit à un verre Gorilla Glass 3 pour protéger l’écran : ce n’est pas le dernier verre qui existe, mais sur une tablette d’entrée de gamme, c’est une bonne chose de pouvoir en profiter.
La prise en main
Bien que le dos soit mat, cela ne l’empêche pas d’accrocher un peu les traces de doigt ; rien de méchant en revanche. La taille et le format choisis sont assez bons pour pouvoir utiliser la tablette un peu partout, la tenir comme on le souhaite. D’ailleurs, le poids est bien réparti sur la totalité de la surface : on n’est jamais surpris quand la Redmi Pad Pro penche d’un côté. Lorsque la tablette est posée à plat sur une table, aucun problème pour taper du texte, peu importe de quel côté on appuie sur l’écran. Sur ce dernier, c’est un peu dommage qu’il prenne autant les traces de doigts : ici, Xiaomi a fait le choix d’un revêtement brillant au détriment du mat.
Pour le déverrouillage, pas de capteur d’empreintes digitales, mais de la reconnaissance faciale en plus des traditionnels codes et schémas. Elle fonctionne vraiment bien pour une tablette pas chère, aucun problème à l’usage.
L’un des bons points de la Xiaomi Redmi Pad Pro, c’est l’emplacement de la caméra selfie. Elle est placée dans le sens de la longueur lorsqu’on tient la tablette à l’horizontale. Cela signifie que pour les visioconférences, elle est dans le bon sens : notre visage n’est ainsi pas décalé. Une erreur que peuvent commettre d’autres constructeurs (Apple avait déjà commis cette erreur sur un iPad Pro).
Le stylet Redmi Pad Pen
Vendu en option, le Redmi Pad Pen se veut être comme la Xiaomi Redmi Pad Pro avec l’iPad : une alternative à l’Apple Pencil bien plus abordable. Il possède 4096 niveaux de pression ainsi qu’un taux d’échantillonnage tactile de 240 Hz. Il pose quelques soucis de connexion parfois, mais rien de bien méchant.
À l’usage, le Redmi Pad Pen est assez confortable, les boutons fonctionnent bien. La précision est correcte, mais rien de bien surprenant, surtout lorsqu’on a déjà goûté à l’Apple Pencil ou au stylet de Samsung, le S Pen.
Le clavier Redmi Keyboard
Ce qu’on remarque immédiatement, c’est qu’il n’y a pas de pavé tactile sur cet accessoire : si vous aimez/avez besoin d’utiliser la souris, il faudrait vous procurer un souris (pourquoi pas un modèle Bluetooth). Au lieu de ça, on peut tout à fait utiliser l’écran, bien que cela soit bien moins pratique. Les touches sont plutôt espacées et la course pas trop courte : de quoi taper du texte confortablement, sur un clavier dont la taille n’est pas si réduite que ça grâce à des bordures assez fines.
Un bon clavier qui permet de taper du texte un peu partout, même lorsqu’on n’a pas beaucoup de place, par exemple sur une tablette dans un bus ou dans un train. Même sur les genoux, le Redmi Keyboard s’utilise très bien. La connexion Bluetooth est très rapide, aucun problème là-dessus, tout comme l’autonomie (le clavier se recharge en USB-C).
Un écran qui fait le travail, rien de plus
La fiche technique de l’écran paraît sur le papier plutôt convaincante : une dalle IPS LCD (pas d’Oled en revanche, donc un rapport de contraste 1500:1) de 12,1 pouces avec une définition de 2,5K (2560 par 1600 pixels) et un taux de rafraîchissement de 120 Hz (adaptatif, changeant entre 30, 48, 50, 60, 90 et 120 Hz), le tout au format 16:10. Ce qui donne par ailleurs une résolution de 249 ppp, ce qui n’est pas excellent. Xiaomi annonce une luminosité maximale de 500 cd/m² et jusqu’à 600 cd/m² en pic HDR : cela ne paraît pas énorme, mais pour une tablette à moins de 400 euros, c’est assez classique. À noter que ce modèle est compatible Dolby Vision.
Comme pour toutes les tablettes testées par nos soins, la Redmi Pad Pro est passée sous notre sonde à l’aide du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. Nous avons mesuré une température de couleur de 7086 K en mode « Intense », proposé par défaut. On peut se rapprocher des 6 500 K idéaux grâce au mode « Standard » et ses 6 662 K mesurés. Quant à la couverture colorimétrique, nous avons mesuré 103% du sRGB, 69% du DCI-P3 et 46% du BT.2020 en mode « Intense ». Là encore, ce n’est pas pharamineux, loin de là : ce n’est pas avec cette tablette qu’on peut profiter au mieux de ses films. Mais ça fait le travail, au moins le sRGB est entièrement couvert. Quant à la fidélité des couleurs, le delta E moyen mesuré (en mode « Intense ») est de 3,66. C’est très bon si l’on considère qu’en dessous de 3, notre oeil est incapable de discerner la différence entre ce que l’écran est censé afficher et ce qu’il affiche.
Enfin côté luminosité maximale, on peut monter à 575 cd/m² en mode « Saturé » (un petit peu moins dans les autres modes). C’est peu, mais dépasser les 500 cd/m² pour 300 euros, c’est correct.
Logiciel : HyperOS 1.0 se montre basique et pratique
C’est bel et bien HyperOS qui est installé sur la Xiaomi Redmi Pad Pro et non pas MIUI : Xiaomi passe enfin à son nouveau système d’exploitation sur presque tous ses appareils Android. Une interface remaniée qui est basée sur Android 14 sur cette tablette. Contrairement à bon nombre de produits Xiaomi, il n’y a pas beaucoup d’applications publicitaires préinstallées ici : seulement Booking et Netflix. On aimerait qu’il n’y en ait pas du tout, mais c’est une bonne surprise.
Quant aux mises à jour, c’est le minimum : deux ans de mises à jour Android et trois ans de patchs de sécurité.
Sur cette tablette, le volet des notifications et celui des paramètres rapides sont séparés. Impossible de les réunir toutefois. Quant aux options de personnalisation, Xiaomi n’a pas fait dans le strict minimum, mais pas beaucoup plus.
Pour l’écran de verrouillage, on a droit à quelques widgets (principalement des horloges et de la météo), ainsi qu’une belle sélection de fonds d’écran. Les widgets de l’écran d’accueil sont assez complets, et on peut changer la couleur des icônes (sans qu’elle s’adapte aux couleurs du fond d’écran).
Le mode multitâche
Mais ce que j’ai surtout apprécié avec HyperOS, c’est le mode multitâche, qui fonctionne très bien. Les contrôles sont assez faciles à trouver et à appréhender, grâce à des icônes, des glissements faciles à faire et pas d’options inutiles. On peut donc ouvrir une fenêtre flottante ou bien deux applications simultanément (et même une fenêtre flottante et deux applications).
Avec le clavier, la philosophie de la Xiaomi Redmi Pad Pro se réalise : un outil de productivité, moins puissant, mais plus mobile qu’un ordinateur portable. Un petit compagnon avec lequel on ne peut pas tout faire, mais avec qui on peut quand même travailler.
De bonnes performances pour le prix
Xiaomi a fait le choix logique du Snapdragon 7s Gen 2 pour sa Redmi Pad Pro, gravé en 4 nm. Il s’agit d’un SoC de Qualcomm dédié aux appareils pas très chers, qu’on trouve par exemple sur le Xiaomi Redmi Note 13 Pro 5G. Une puce couplée à 6 ou 8 Go de RAM (selon la version) en LPDDR4X. Une mémoire vive à laquelle Xiaomi rajoute 2 Go de mémoire vive virtuelle.
Modèle | Xiaomi Redmi Pad Pro | Xiaomi Pad 6 |
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AnTuTu 10 | 617971 | 850445 |
AnTuTu CPU | 198631 | 216680 |
AnTuTu GPU | 130672 | 285704 |
AnTuTu MEM | 131884 | 142253 |
AnTuTu UX | 156784 | 205808 |
PC Mark 3.0 | 11401 | 13099 |
3DMark Slingshot Extreme | 4742 | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | 4704 | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Physics | 4880 | N/C |
3DMark Wild Life | 2971 | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | 17.79 FPS | 25.40 FPS |
3DMark Wild Life Extreme | 796 | 1155 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 4.77 FPS | 6.90 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 12 / 14 FPS | 17 / 24 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 15 / 29 FPS | 24 / 58 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 42 / 71 FPS | 57 / 134 FPS |
Geekbench 6 Single-core | 1032 | 1299 |
Geekbench 6 Multi-core | 2926 | 3231 |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 2314 | 2690 |
Lecture / écriture séquentielle | 694.12 / 435.82 Mo/s | 1653.92 / 768.09 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | N/C | 70791.71 / 62700.79 IOPS |
Voir plus de benchmarks
Au regard des benchmarks, non la Xiaomi Redmi Pad Pro n’est pas la meilleure tablette du marché, assurément. Mais pour son tarif, c’est un très bon rapport performances/prix : Xiaomi est sans doute le seul constructeur présent en France à le proposer. Dans la pratique, la tablette se montre suffisamment véloce sur la plupart des usages. On sent bien que parfois, le passage d’une application à une autre ou l’ouverture d’une application est un peu lent, mais rien de frustrant.
On peut même s’amuser à la pousser dans ses retranchements avec des jeux vidéo en 3D gourmands et c’est ce que nous avons fait. Par exemple, sur Genshin Impact, on peut jouer à 30 FPS en « faible » sans vrais ralentissements. Et sur Fortnite, en « faible » aussi (et sans les textures HD), on peut monter à 40 FPS maximum, mais cette fois-ci avec quelques ralentissements dans les phases de combat à plusieurs joueurs. Avec le mode de performance, on peut monter à 60 FPS sur Fortnite dans les phases de jeu les plus calmes (mais toujours en faible). En bref, bien sûr que la Redmi Pad Pro n’est pas une tablette pour des jeux qui demandent de la puissance. Mais nous pensons à des jeux comme Pokémon Unite, en 2D, qui eux peuvent tourner très bien.
Côté stockage, comptez sur 128 ou 256 Go en UFS 2.2. Pour ceux qui ont besoin de davantage de place, il y a un port microSD pour étendre le stockage (jusqu’à 1,5 To supplémentaire).
Une tablette passable en photo
La Xiaomi Redmi Pad Pro est équipée de deux capteurs photo :
- Un capteur arrière de 8 Mpx, 1/4″, f/2, 1,12 μm ;
- Un capteur selfie de 8 Mpx, 1/4″, f/2.28, 1,12 μm.
Le capteur principal
Comme on pouvait s’y attendre, la caméra n’est pas si exploitable que ça, y compris en plein jour. Les clichés sont globalement trop sombres, assez verdâtres et manquent cruellement de détails.
Pour nuancer tout cela, il faut préciser que la photo sur une tablette, c’est rarement ce que l’on recherche. D’autant plus sur une tablette qui se veut dédiée à la productivité : on n’en aura pas forcément l’utilité. C’est mauvais, mais c’est normal. Le plus important ici, c’est le capteur selfie, et justement, parlons-en.
Le capteur selfie
Rien de bien surprenant dans le bon sens du terme ici non plus. Ce capteur selfie manque de piqué et de luminosité. En plein jour, c’est tout à fait exploitable et on a quelques détails agréables.
En intérieur, c’est plus compliqué. Pour les visioconférences, cela passe tout à fait et ça reste dans les clous pour une tablette à 330 euros.
Vidéo
Les deux capteurs sont capables de filmer en 1080p à 30 FPS.
Le son est bon, enfin à peu près
On a droit à quatre haut-parleurs sur cette tablette, qui sont compatibles Dolby Atmos et Hi-Res Audio, afin d’offrir une bonne expérience lorsqu’on regarde des films et série en SVoD. En pratique, la qualité audio n’est pas très bonne : en fait le son manque cruellement de profondeur, trop axé sur les médiums sans doute. Cela permet de bien distinguer les voix, mais c’est tout. Les basses sont clinquantes même à faible volume et quasiment inexistantes. Les aigus sont comme les basses : trop discrets, et avec trop de distorsions. Dire que c’est réellement une déception ce serait aller trop loin, mais là où Xiaomi fait des concessions pour avoir des petits prix, c’est aussi sur l’audio.
Pour la lecture en sans-fil, il y a du Bluetooth 5.2. Quant aux codecs disponibles, il y a l’AAC, le LDAC, le SBC, l’aptX, l’aptx-HD et l’aptX-adaptative.
Grosse autonomie, bonne charge
Pour la batterie, Xiaomi a sorti ce qu’il fallait : une capacité de 10000 mAh, rien que ça. Avec cet accumulateur, le constructeur promet jusqu’à 12 heures de lecture vidéo ou 33,9 jours d’autonomie en veille. Même si l’on met de côté les promesses de la marque, la Redmi Pad Pro offre une bonne endurance en pratique. Les promesses, notamment celle de lecture vidéo, sont respectées. On peut tout à fait l’utiliser sans vraiment penser à la charger.
Et même lorsqu’on pousse la puce, l’appareil ne flanche pas. En 20 minutes de Genshin Impact (avec la luminosité à 50%), on ne perd que 3% de batterie. Quant à Fortnite et dans les mêmes conditions, on perd 7% de batterie. Bien sûr, si l’on active le mode performances, la perte de batterie sera plus conséquente. De plus, la luminosité de la tablette n’étant pas très élevée, on peut être amené à jouer avec un écran plus lumineux (et donc qui consomme davantage).
Recharge
Malheureusement, pas de chargeur fourni dans la boîte avec cette tablette, seulement le câble USB-C vers USB-A. La puissance de charge maximale supportée par cette dernière est de 33 W : ce n’est pas très rapide, d’autant plus avec 10000 mAh à recharger. Néanmoins, ça reste dans ce qu’on voit pour des modèles à moins de 350 euros. Voici ce que donne un test de charge en partant de 10% de batterie restante, à l’aide d’un chargeur Xiaomi :
- 10 minutes : 38% ;
- 20 minutes : 60% ;
- 30 minutes : 82% ;
- 40 minutes : 82% ;
- 50 minutes : 96% ;
- 60 minutes : 100%.
Soit une belle vitesse de charge pour une tablette tactile : souvent, il faut jusqu’à deux heures pour complètement remplir la batterie d’une tablette.
Prix et date de sortie
La Xiaomi Redmi Pad Pro est proposée en trois coloris : bleu, gris (modèle testé) et vert. Deux versions sont disponibles :
- L’une avec 6 Go de RAM et 128 Go de stockage à 329,99 euros ;
- L’autre avec 8 Go de RAM et 256 Go de stockage à 379,99 euros.
Quant aux accessoires, le clavier est vendu à 99,99 euros, le Redmi Pad Pen à 69,99 euros tandis que le Flip Cover est commercialisé à 29,99 euros.