Le pilote de 50 ans transportait quatre agents de santé indonésiens et deux enfants. Tous les passagers ont survécu mais le pilote a été abattu, a déclaré Faizal Ramadhani, chef d’un groupe spécial de la police formé pour gérer les séparatistes de Papouasie. « Nous avons eu confirmation qu’il y a eu une prise d’otages et un meurtre perpétrés par (un) groupe criminel armé », a déclaré M. Ramadhani. Les rebelles ont abattu le pilote, ont remis son corps dans l’hélicoptère et ont incendié l’appareil, a-t-il déclaré.
Contacté par l’AFP, le groupe rebelle Armée de libération nationale de Papouasie occidentale (TPNPB), responsable de l’enlèvement d’un autre pilote néo-zélandais il y a 18 mois, a déclaré n’avoir reçu aucune confirmation des rebelles locaux du district d’Alama où s’est produit l’incident, mais a affirmé que le pilote était entré dans une zone interdite. « C’est une zone de conflit que nous interdisons, y compris aux activités civiles. Il est interdit à tout le monde d’y entrer », a déclaré le porte-parole du groupe Sebby Sambom dans un message transmis à l’AFP.
Un scrutin reconnu par l’ONU
Cet incident survient 18 mois après l’enlèvement d’un autre pilote néo-zélandais, Philip Mehrtens, par des rebelles. Le pilote est depuis lors toujours retenu en captivité. Le groupe rebelle TPBN a par le passé exigé que l’Indonésie reconnaisse l’indépendance de la Papouasie en échange de la libération du Néo-Zélandais. La Papouasie est une région indonésienne située à l’ouest de l’île de Nouvelle-Guinée et composée de six provinces.
L’ex-colonie néerlandaise a déclaré son indépendance en 1961, mais l’Indonésie voisine en a pris le contrôle deux ans plus tard, en promettant un référendum. En 1969, un millier de Papous ont voté en faveur de l’intégration à l’Indonésie, lors d’un scrutin reconnu par les Nations unies.
Ce vote est régulièrement critiqué par les indépendantistes mais Jakarta fait valoir que sa souveraineté sur la Papouasie a été établie par les Nations unies.
Les Nouvelles Calédoniennes
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