Une nouvelle étude parue dans le New York Times donne à voir les conséquences qu’ont eu les confinements répétés sur les enfants. Selon cette étude publiée en juin dernier, les enfants nés durant la pandémie du Covid-19 laissent apparaître un retard de développement cognitif visible face à leurs aînés.
La publication américaine, relayée en France par Slate, pointent le retard cognitif dont les enfants, surnommés les « bébés Covid », font preuve. Ces retards s’observeraient par les difficultés qu’ils ont à tenir un crayon, différencier formes et couleurs ou encore communiquer leurs besoins et gérer leurs émotions.
Encore et toujours, les écrans sont notamment mis en cause. Ces « bébés Covid » auraient passé plus de temps sur les écrans que leurs prédécesseurs. Tandis que les parents essayaient de télétravailler tout en ayant à leur charge quotidienne les enfants, l’option la plus redoutable était de leur faire passer le temps grâce aux écrans. Un contrecoup aujourd’hui accusé sur le développement cognitif de ces jeunes.
Une institutrice dans le Michigan témoigne pour le New York Times et affirme que ces écrans ont affaibli leurs muscles parce que « ils ne font que swiper ». Alors, cette action qui réclame le moindre effort et active le circuit de la récompense détient un impact non-négligeable sur le développement neuronal, dont la mesure se quantifie de plus en plus aujourd’hui. Autre effet ayant limité leur développement, la politique sanitaire consistant à fermer les crèches. Le fait est que les premières sociabilisations sont importantes et permettent d’opérer une transition facilitée vers la maternelle. Des actes qui n’ont pas été permis lorsque les pays étaient mis au point mort et qui sont regrettés aujourd’hui.
Le retard cognitif s’accumule. Tandis que des recherches avaient déjà identifié les difficultés d’apprentissage des mathématique et de la lecture, les professionnels témoignent aujourd’hui afin de mettre en lumière leur appréciation sur les petites classes. Une étude sur le terrain qui permet de déceler de nouvelles problématiques importantes, à savoir la gestion des émotions. Le directeur adjoint de la National Head Start Association américaine, Tommy Sheridan, dévoile alors au média un scénario affligeant. Des enfants de moyenne ou de grande sections « jettent des chaises, mordent, frappent, sans l’autorégulation habituelle ».
Une observation qui tendrait à être expliquée par la condition exceptionnelle dans laquelle ils se sont développés, passant ces premiers mois et années de leur vie à observer leurs parents dans un état de stress en raison de la crise sanitaire ou du télétravail. Par ailleurs, ils n’ont pas eu l’occasion de jouer et interagir avec d’autres bébés, comme observer d’autres adultes en dehors de leur cercle familial.
Une situation exceptionnelle, avec des résultats que nous commençons à mesurer et auxquels des solutions pour enrayer cette tendance sont, encore une fois, plus que nécessaires afin de rattraper les méfaits opérés sur les plus jeunes générations.
France-Soir