L’alcool de retour en Nouvelle-Calédonie, un soulagement ou une bombe à retardement ?
Lundi 19 août, la vente d’alcool sera de nouveau autorisée en Nouvelle-Calédonie, après plus de deux mois de prohibition imposée suite à l’insurrection du 13 mai. Une décision qui divise, qui suscite à la fois l’enthousiasme et l’inquiétude.
Depuis l’annonce de cette réouverture, les réseaux sociaux s’enflamment. Deux camps s’affrontent, chacun défendant ardemment son point de vue.
D’un côté, les partisans d’un retour à la normale, qui voient dans cette décision une bouffée d’oxygène pour l’économie locale. La fermeture prolongée des points de vente a, certes, eu pour effet de réduire certains excès, mais elle a aussi eu pour conséquence de frustrer une population qui se sentait pénalisée pour les actes d’une minorité.
Cependant, d’autres redoutent que cette réouverture ne ravive les flammes encore fumantes des tensions sociales. Les abus, qui avaient mené à la fermeture des ventes, ne sont pas un lointain souvenir et la parenthèse de réouverture en avait été le triste rappel.
Pour ces personnes, la fin de l’interdiction pourrait bien marquer le début d’une nouvelle série de débordements, faisant craindre que la situation ne dégénère à nouveau.
Cette polarisation reflète bien la complexité de la question. L’alcool, c’est bien plus qu’une simple boisson. C’est un enjeu de société qui touche à notre identité, à notre rapport à la fête, mais aussi à notre santé en général et aujourd’hui à notre sécurité.
Quoi qu’il en soit, lundi soir, certains déboucheront une bouteille pour célébrer cette “liberté”, tandis que d’autres resteront sur le qui-vive, craignant que cette liberté retrouvée ne soit que de courte durée.
Source Rédaction radiococotier.nc