Que ce soit pour regarnir le porte-monnaie ou vider le logement avant un départ de Nouvelle-Calédonie, de nombreuses personnes optent pour la vente de leurs biens, en bord de route ou à domicile. Les vide-greniers font le plein, chez les particuliers comme les professionnels.
Ils sont appelés vide-greniers, vide-maison, vide-dressing ou vide-atelier. De telles initiatives se multiplient, ces jours-ci, accompagnées de messages récurrents : « Tout doit disparaitre », « urgent cause départ » ou encore « à vendre cause déménagement ».
Illustration à la Vallée-des-Colons, à Nouméa. Ednalyn Davies était commerçante. Installée en Calédonie depuis huit ans, la jeune femme n’a plus de travail. Elle retourne aux Philippines avec son mari et ses trois enfants. À travers un « vide-maison », la famille cède une partie de ses biens et le stock de marchandises qui reste.
« Je vends tout parce qu’on s’en va dans un autre pays. Ça devient trop compliqué », confie Ednalyn Davies, en essayant de retenir ses larmes. « On travaillait pour la gare maritime, pour les touristes mais il n’y a plus aucun touriste. Ils ont peur de venir à cause des émeutes et des problèmes. Le business se meurt et c’est difficile pour nous de trouver du travail en tant qu’étrangers. »
Des affaires à moindre coût, c’est le principe d’un autre vide-greniers, organisé plus loin dans le même quartier. La responsable d’un dépôt-vente en est à sa deuxième édition depuis le début de la crise. Ce jour-là, six exposants ont répondu présents, des particuliers comme des professionnels. Le rendez-vous sera installé devant cette enseigne chaque samedi matin jusqu’à la fin août. Et au drive-in du Pont-des-Français, au Mont-Dore, c’est l’incontournable foire aux affaires qui fait son retour, chaque dimanche depuis ce jour.
Retrouvez ci-dessus le reportage d’Alix Madec et Thierry Chapuis
Outre-mer la 1ère – nouvelle calédonie